La Banque de France a publié ce mardi 17 septembre 2024, ses dernières prévisions sur la croissance économique en France. Selon elle, le niveau de croissance serait plus élevé que ce qui a été anticipé en juin dernier. Une croissance qui devrait se positive qui devrait se poursuivre pour les deux prochaines années.

La Banque de France relève ses prévisions de croissance pour 2024

Pour 2024, la Banque de France a revu ses prévisions de croissance à la hausse. Elle devrait atteindre selon elle 1,1%. Une décision qui tient suite à plusieurs facteurs clés qui ont influencés l’économie française. En juin dernier, l’institution tablait pour une croissance de 0,8%.

Une croissance poussée par le commerce extérieur

La Banque de France voit l’économie résistée dans ses dernières prévisions. Elle s’aligne désormais avec les prévisions de l’Insee, pour une croissance de 1,1% en 2024 au lieu de 0,8% en juin dernier. Cette hausse intervient après la révision des chiffres de ces derniers trimestres effectuée par l’Insee. Selon celle-ci, le bilan au troisième trimestre a bondi de 0,4% grâce aux retombées des Jeux Olympiques de Paris. Un contrecoup est par contre attendu dans les trois derniers mois de l’année pour une croissance nulle. Elle serait avant tout tirée par le commerce extérieur car la demande intérieure privée reste relativement faible. Les consommateurs resteraient toujours prudents après plusieurs années d’inflation.

Un ralentissement de l’inflation pour 2025

La Banque de France prévoit également le ralentissement de l’inflation. Après avoir atteint 5,7% en 2023, elle devrait décélérer à 2,5% en 2024 et tomber à 1,5% pour 2025. Ce recul de l’inflation sera en grande partie dû à la réduction de 15% des prix de l’électricité annoncée pour 2024. Un léger rebond de l’inflation est prévu en 2026. Elle resterait cependant sous la barre des 2% fixée par la Banque centrale européenne, à 1,7%. La Banque de France a toutefois fait la remarque sur les « aléas importants » entourant ces projections. En première ligne, il y a l’incertitude politique en France qui suscite des comportements attentistes chez les ménages et les entreprises. Les risques géopolitiques (guerre en Ukraine…) et leurs effets sur les prix des matières premières et le commerce international affectent également la croissance.

Des prévisions de croissance contrastée pour les prochaines années

Avec le recul de l’inflation, les salaires devraient continuer à croître plus rapidement que les prix. Ce qui augmentera le pouvoir d’achat des ménages. Ainsi, la Banque de France prévoit une croissance de 1,2% en 2025. Cette progression sera principalement tirée par la consommation des ménages, le principal moteur de la croissance. Le salaire moyen par tête augmenterait d’un peu plus de 3%. Les prévisions de l’institution s’arrêtent à 2026 où elle anticipe une croissance de 1,5%. Pour explication, elle cite des conditions météorologiques défavorables affectant les récoltes agricoles, ce qui ralentira temporairement les exportations. La Banque de France estime par ailleurs que le taux chômage rebondira en 2024 et en 2025, respectivement de 7,5% et 7,6%. Par contre, il redescendra à 7,3% en 2026.