Ce cinquième volet de la saga « American Nightmare » prolonge les tueries bien après la nuit de cauchemar habituel. Le réalisateur profite de l’occasion pour égratigner la violence aux Etats-Unis sous l’ère Trump. « On avait déjà bien fait le tour de cette thématique », explique le réalisateur Everardo Gout. Formé avec des séries comme The Terror et Snpiercerow, le cinéaste n’a eu aucun mal à se mettre au diapason du scénario de James DeMonaco, créateur d’American Nightmare et réalisateur des trois premiers opus.

Un message dans le divertissement

« James DeMonaco et le producteur Jason Blum m’ont laissé une liberté complète pour innover, précise Everardo Gout. Ils n’ont pas rechigné à métamorphoser la saga en brûlot au fort contenu politique. » L’action se passe après la nuit de tueries habituelles quand les criminels décident tout simplement de ne pas s’interrompre au lever du jour. « Cette idée me semblait parfaite pour dénoncer le racisme et la xénophobie de certains Américains notamment pendant l’ère Trump », insiste le cinéaste d’origine mexicaine. Une population réfugiée aux Etats-Unis dans l’espoir de fuir des narcotrafiquants y découvre que leur avenir n’est guère plus brillant de l’autre côté de la frontière.

« Selon moi, le succès de la saga vient du fait que le public peut s’identifier à ces gens ordinaires contraints de faire face aux brutalités de personnes qui pourraient leurs voisins », explique Everardo Gout à Guide entreprise. « On a mis l’accent sur des scènes d’affrontements réalistes pour donner à réfléchir mais notre film est avant tout un divertissement », martèle le réalisateur.

Critique sur le film

L’action de ce 5ème volet de la saga «American Nightmare» se situe juste après le 3ème sous-titré «Elections» , lorsque les Pères Fondateurs ont été réélus. L’originalité de ce film c’est qu’il ne se passe pas en ville comme les autres métrages de la saga mais au Texas, non loin de la frontière avec le Mexique, où la tension entre Américains et Mexicains est palpable. L’action du film se passe à la campagne, avec cow-boys et chevaux. Autre nouveauté, le film, dont l’action commence réellement au bout 30 minutes, montre le lendemain d’une purge, et le nettoyage du sang et des cadavres qui jonchent le sol. Toutefois, « American Nightmare 5 » est souvent confus : dans le feu de l’action on ne sait pas toujours qui se bat et pourquoi, bien que l’histoire du film nous dise que la purge est devenue sans limites, ceux qui sont contre, et les immigrés, devant fuir à l’étranger. Une fuite qui n’est pas sans encombre et au cœur de l’histoire du film.