Le mercredi 3 juillet dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a interdit la vente de sept médicaments génériques, à la demande de la Commission européenne. La raison : leur efficacité a été mal évaluée.
Les autorités de l’ANSM retirent sept médicaments génériques de la vente
L’ANSM a décidé le retrait immédiat de sept médicaments génériques dont les tests d’efficacité ont été mal réalisés. Il s’agit de médicaments utilisés dans le traitement contre le diabète, le VIH, les troubles de schizophrénie ou comme antidouleurs.
Pourquoi ces génériques ont-ils été retirés de la vente ?
Cette décision fait suite à la demande de la Commission européenne aux Etats membres. Elle veut suspendre temporairement les autorisations de près de 400 médicaments génériques commercialisés dans l’UE, le 24 mai dernier. 72 de ces médicaments étaient vendus en France. L’Union européenne avait repéré des irrégularités dans les études de bioéquivalence menées par la société indienne Synapse Labs. Selon la Commission européenne, l’efficacité de ces médicaments avait été mal évaluée par le sous-traitant indien. Suite à une inspection, les autorités ont découvert que les tests d’efficacité menés par le laboratoire indien ne respectaient pas les normes européennes en vigueur. L’ANSM avait alors ensuite fixé un délai d’un mois et demandé aux laboratoires de fournir des tests d’efficacité satisfaisant.
Quels sont ces médicaments génériques retirés du marché par l’ANSM ?
Des 72 médicaments génériques commercialisés en France qui ont repassé des tests d’efficacité, une vingtaine les ont passés avec succès. Par ailleurs, 41 autres médicaments génériques ont par contre bénéficié d’un délai supplémentaire de deux ans. Indiqués en oncologie, cardiologie, diabétologie ou encore dans le traitement du VIH, ils ne disposent pas d’équivalents thérapeutiques en quantité suffisante sur le marché. Enfin, les sept médicaments qui ont été suspendus du marché depuis le 3 juillet sont :
- Les Olanzapine Arrow 5mg / 7,5mg / 10mg comprimés (Arrow Génériques) prescrites en cas de troubles bipolaires et de schizophrénie
- La Néviparine Arrow LP 400mg, comprimé à libération prolongée (Arrow Génériques), antirétroviral (VIH)
- La Metformine Almus 500mg, comprimé pelliculé (Almus France), antidiabétique
- Le Tramadol Almus 500mg, gélule (Almus France), antalgique
- L’Ibuprofène Liderlens 400mg, capsule molle (Nutra Essential OTC S.L), anti-inflammatoire
Que risquent les patients s’ils ont pris ces médicaments ?
Que ce soit pour les patients qui ont pris ces médicaments ou pour les patients qui continueront de prendre ceux qui n’ont pas été suspendus pour éviter une pénurie, le risque est le même. Le danger potentiel est de suivre un traitement moins efficace que prévu. L’ANSM a toutefois précisé « qu’à ce jour, aucun signalement de sécurité ou de perte d’efficacité n’a été rapporté pour ces médicaments ». Ainsi, si vous avez un de ces traitements chez vous, il n’est pas nécessaire de modifier ou d’arrêter votre traitement. Vous pouvez continuer à les utiliser sans problème, selon l’ANSM. Vous n’avez pas non plus besoin de rapporter vos boîtes à la pharmacie. En effet, le rappel ne concerne que les pharmacies. Et si vous avez une ordonnance pour l’un de ces traitements, le pharmacien vous délivrera un autre médicament.
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