Une arnaque aux fausses ordonnances anti-cancer sévit actuellement en France et connait une forte hausse. Une enquête a été menée concernant cette fraude.

Arnaque aux fausse ordonnances anti-cancer : une enquête a été menée

Une enquête a révélé au grand jour le fonctionnement de cette arnaque connue de l’Assurance Maladie dans une enquête publiée le 22 août dernier.

Le concept de l’arnaque aux fausses ordonnances anti-cancer

Le but de cette arnaque aux fausses ordonnance étant de revendre les médicaments à l’étranger, le concept est simple. L’argent facile est le maître-mot pour séduire les gens. Un individu lambda, pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie ou bénéficiaire de la CMU (couverture maladie universelle) se rend en pharmacie pour retirer des médicaments contre le cancer avec une fausse ordonnance obtenue en ligne. Il remettra ensuite ces médicaments aux trafiquants en échange d’argent liquide. Ce dernier se chargera ensuite du reste, à savoir, vendre ces médicaments à prix d’or à l’étranger. Ce business ne daterait pas d’hier puisque des signalements ont déjà été faits en 2019. Il prendrait même de l’ampleur grâce à la qualité des fausses ordonnances. Ces dernières ressemblent à s’y méprendre à une véritable ordonnance. 

La pêche aux patients sur les réseaux sociaux

L’équipe qui a mené cette enquête s’est fait passer pour un patient intéressé. Pour cela, ils ont repéré les publicités sur les réseaux sociaux. Celles-ci promettent des centaines d’euros par jour à condition d’être pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Le moyen pour récupérer les médicaments sans payer. La suite se passe uniquement sur la messagerie cryptée Telegram. Après avoir envoyé un nom, prénom, âge et ville, une fausse ordonnance arrive dans leur boîte mail. A l’en-tête, un nom d’hôpital parisien, le nom d’un médecin et le traitement prescrit : un médicament contre le cancer des ovaires à plus de 4 500 euros la boîte. Le prix de certains traitements peut même monter jusqu’à 14 000 euros. Selon leur interlocuteur, il suffit juste ensuite de lui remettre les médicaments contre l’argent : 200 euros pour une boîte, 1 000euros pour quatre.

Un QR code envisagé pour éviter l’arnaque

Selon les informations reçues, deux hôpitaux ont estimé récemment à plus de quatre millions d’euros le montant détourné grâce à des fausses ordonnances faites en leur nom. En mai dernier, une plainte déposée par un hôpital a abouti à la condamnation de 14 personnes par le tribunal de Mulhouse. Le couple à la tête du réseau a écopé de sept ans de prison. Le patient qui s’est procuré les médicaments à la pharmacie a, quant à lui, été condamné à un de prison dont six mois ferme.

Par ailleurs, face à la prolifération de cette fraude, le gouvernement a promis de mettre en place d’ici fin 2024 un système de QR code. Ceci pour conserver les ordonnances sur un serveur sécurisé. D’ailleurs, c’est ce que réclament l’Ordre des pharmaciens et la Caisse nationale de l’Assurance maladie. En attendant, les pharmaciens tentent de faire avec les moyens du bord pour débusquer les fausses ordonnances. Une tâche qui s’avère de plus en plus difficile car le système se perfectionne de plus en plus.