Sur 140 produits vendus sur Wish et analysés par la DGCCRF, un nombre important a été identifié comme non-conformes et dangereux.

Déréférencement de Wish : pour quelles raisons ?

Les services français de la répression des fraudes ont demandé le déréférencement de la plateforme de vente en ligne Wish, une mesure rare prise en raison de la présence de produits non-conformes et dangereux, d’après les informations recueillies par Guide entreprise sur la base des dires de Bercy.

Dans les prochains jours, le site et l’application Wish, qui revendent des produits bon marché principalement fabriqués en Chine et entre donc totalement dans ce l’économie numérique, devraient donc disparaître des grands moteurs de recherche comme Google et des magasins d’application. L’accès au site sera en revanche toujours possible en tapant l’adresse directement.

Cette sanction intervient dans le cadre d’une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sur la sécurité des produits vendus sur les places de marché en ligne.

Réapparus sous un autre nom

Après avoir notifié la plateforme de la présence de ces produits illicites, la DGCCRF a constaté que, même une fois retirés, ils réapparaissaient souvent sous un autre nom. Elle a donc sommé Wish de se mettre en conformité et estime n’avoir depuis pas reçu de «réponse satisfaisante», d’où sa décision. Notons que ce genre de décision n’a jamais été prise même après constatation d’arnaques de promotion, notamment sur Vente-privée ou Zalando. La sanction sur Wish devrait durer jusqu’à ce que Wish se remette en conformité avec la loi. «Il n’y a pas de raison de tolérer en ligne ce que nous n’acceptons pas dans les commerces physiques», a dit Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, au quotidien. Dans le cadre de son enquête, la DGCCRF avait annoncé à la mi-octobre avoir constaté la présence de 60% de produits non-conformes sur diverses places de marché en ligne, dont 32% étaient dangereux.

Petite historique de la plateforme Wish

Créée en 2010 et basée à San Francisco, Wish appartient à la société ContextLogic. Elle revendique quelque 100 millions d’utilisateurs actifs, et est entrée en Bourse à Wall Street en décembre 2020. En novembre 2020, la plateforme avait déjà été épinglée par la répression des fraudes dans une autre enquête: elle était notamment accusée de faire des réductions de prix «trompeuses» et de mettre en vente des produits d’appel qui n’étaient pas réellement disponibles.