Des chercheurs américains ont cherché à quantifier le temps dédié aux loisirs dont nous aurions besoin, au quotidien, pour être heureux. Sachez que si le manque de temps pour soi nuit, l’excès aussi.

Une recherche scientifique pour quantifier le temps libre nécessaire pour trouver le bonheur

Réfléchissez quelques instants. Dans un monde idéal, de combien d’heures de temps libre aimeriez-vous disposer chaque jour pour garantir votre bonheur ? Voici la question soulevée par une étude publiée le 9 septembre dans la revue American Psychological Association. L’article, qui se présente comme l’un des premiers à sonder la question du temps libre dans son insuffisance comme dans son excès, vante les mérites du «juste milieu». Selon les conclusions des chercheurs d’universités américaines, il nous faudrait en moyenne entre 2 et 5 heures de temps libre – comprenez un moment de loisir – pour être heureux.

Pour en arriver au constat, les chercheurs ont scindé leurs analyses en trois temps. Ils ont d’abord commencé par analyser les données de quelques 22.000 Américains ayant participé, entre 2012 et 2013, à un sondage sur leur emploi du temps. Pour soutenir ces résultats, les chercheurs se sont ensuite concentrés sur les données de l’étude nationale sur l’évolution de la main-d’œuvre, qui avait recueilli, entre 1992 et 2008, les habitudes de repos d’environ 14.000 actifs Américains. Pour compléter le tout, les auteurs de l’article assignent à plus de 6000 participants un modèle de vie fictif.

Un temps pour « exaucer ses envies »

L’analyse des résultats montre sans surprise que le bien-être augmente à mesure que le temps libre augmente. Pour être heureux, nous aurions ainsi besoin en moyenne d’entre 2 et 5 heures de temps libre par jour. Mais Guide entreprise constate par le biais des résultats qu’en avoir davantage ne nous rendrait pas plus épanouis. En effet, la courbe de bien-être élaborée par les chercheurs redescend après 5 heures.

«Nos résultats suggèrent que se retrouver avec des journées entières libres, à remplir à sa discrétion, peut également laisser une personne malheureuse», a commenté Marissa Sharif, auteure principale de l’article. L’idéal, selon la scientifique, serait de «se donner une marge de deux heures quotidiennes durant lesquelles on se permet d’exaucer ses envies».

Le bonheur ressenti durant un temps libre dépend aussi de ce que l’on en fait.