L’Autorité de la concurrence coréenne a jugé que Google avait entravé la liberté de concurrence en vertu d’un accord empêchant les fabricants de smartphones d’installer des versions modifiées d’Android sur leurs appareils. Séoul avait adopté il y a deux semaines une loi rendant illégal le monopole de Google sur le Play Store. Guide entreprise revient sur les faits.

Une décision similaire à celle avec Epic Games

L’Autorité de la concurrence de Corée du Sud a condamné Google, mardi 14 septembre, à une amende de plus de 176 millions de dollars pour abus de position dominante sur le marché des applications mobiles et des systèmes d’exploitation.

D’une manière similaire, une juge américaine a ordonné, la semaine dernière, à la marque à la pomme de ne plus imposer aux éditeurs d’utiliser son système de paiement pour leurs applications, dans le cadre d’un contentieux l’opposant au développeur américain de jeux vidéo Epic Games.

4,3 milliards d’euros de revenus pour le Play Store

Cette décision « portera atteinte aux avantages dont bénéficient les consommateurs », a réagi Google qui prévoit de faire appel, selon des propos rapportés par l’agence de presse Yonhap.

Google et Apple dominent le marché des applications en ligne en Corée du Sud, douzième puissance économique mondiale et leader dans le secteur des nouvelles technologies. L’Autorité de la concurrence coréenne enquête depuis 2016 sur Google, accusé d’avoir empêché les fabricants locaux de smartphones, notamment Samsung, de développer le système d’exploitation Android.

Elle a jugé que Google avait ainsi entravé la concurrence sur le marché en vertu d’un accord empêchant les fabricants de smartphones d’installer des versions modifiées d’Android sur leurs appareils.

De son côté, Google a soutenu que les commissions facturées par le Play Store sont la norme dans ce secteur, alléguant qu’elles permettent de compenser le coût lié à la création de plates-formes sûres pour que les éditeurs aient accès à des utilisateurs dans le monde entier.