L’association de consommateurs UFC- Que Choisir annonce ce mardi lancer une action en justice contre la plate-forme. Retour sur cette folie Vinted. Le site a vite dépassé la frontière lituanienne. Sur les 30 millions d’utilisateurs en Europe, 12 millions sont français. Si l’entreprise ne dévoile pas le ratio hommes-femmes, les «Vinties», en moyenne âgées de 18 à 35 ans, y sont majoritairement présentes.

Peut-on croire la gratuité de l’application ?

L’application se dit gratuite, mais reste toutefois une commission à la charge de l’acheteur. « Les acheteurs bénéficient de la protection acheteur qui, sur notre plateforme française, représente 5% du prix d’achat, plus un montant forfaitaire de 0,70 euros», précise Marion Astier, directrice de la création chez Vinted. Une commission dénoncée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir qui assigne la plate-forme de vente de vêtements de seconde main devant la justice, dénonçant une «pratique commerciale trompeuse».

La seconde main, « l’occasion » à saisir !

En bref, un contexte favorable à l’essor de Vinted, que vient encore appuyer la tendance à l’épure dans le dressing, insufflée par Marie Kondo et sa méthode de rangement par le vide. Du sac en cuir griffé au petit débardeur en coton, on peut trouver de tout sur Vinted… À ses risques et périls, puisque si la plateforme demande des preuves d’authenticité pour les articles de luxe mis en ligne, la plupart des utilisatrices que nous avons contactées nous ont exprimé leurs réticences à s’offrir ce type d’articles sur Vinted.

Des discussions ubuesques

Vinted reste toutefois pour beaucoup une façon d’économiser de l’argent, que cela passe par la vente de ses vêtements ou des achats peu onéreux. C’est aussi ce à quoi pousse le site, avec son porte-monnaie virtuel à dépenser auprès d’autres dressings en ligne et ses prix défiant toute concurrence. Un mécanisme qui, rappelle Guide entreprise, semblable à celui de la fast fashion, dont Vinted se veut pourtant l’antithèse.