Les chantiers ont repris autour de Salon-de-Provence mais des freins persistent pour que les entreprises fonctionnent à plein régime, comme l’indique Jean-Marc Taieb, délégué territorial du pays salonais de la Fédération du BTP.

La rentrée semble très active en termes de chantiers et de projets sur le terrain

Jean-Marc Taieb : La situation reste compliquée, elle n’est pas encore revenue au niveau de 2019 car cette crise a bouleversé bien des convictions… Sur le logement neuf, individuel et collectif, les autorisations et mises en chantier de constructions sont reparties à la hausse, sans atteindre le rythme d’il y a deux ans. En rénovation et entretien, les aides accordées ont créé un effet d’aubaine qui alimente l’activité. Le pays salonais, en ce sens, s’inscrit dans la tendance relevée à l’échelon du département.

Mais la pénurie de matériaux, l’explosion du coût du bois, du bardage, de la tôle, des matières premières aluminium, cuivre et acier galvanisé, perturbent l’exercice des activités et le bon déroulement des chantiers.

Le nombre de salariés augmente. J’ai le sentiment que, conscientes des difficultés à trouver des compétences rapidement et facilement, les entreprises ont fait le choix de recruter pour pouvoir être prêtes dès que l’économie repart. Dans le département, pour le bâtiment, l’emploi salarié a progressé de 5,5 % au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi a chuté de 23,7 % au deuxième. Elles préfèrent salarier durablement plutôt que de faire appel à l’intérim, en baisse, bien que ce dernier reste souvent un moyen de repérer les capacités d’un candidat.

Quelles revendications auriez-vous pour tenter d’améliorer la situation ?

Les organisations professionnelles ont souvent le sentiment de répéter les mêmes choses car certaines difficultés sont identifiées depuis longtemps… Les carences dans les solutions de transports en commun interurbains privent nombre de jeunes, de salariés de capacités de mobilité pour accéder à des offres disponibles dont ils seraient trop éloignés par leur lieu d’habitation. C’est une problématique récurrente.