Prix des matières premières en hausse, usines fermées, transports saturés… Les jouets de Noël s’annoncent un peu plus chers cette année et un risque de pénurie n’est pas à écarter. Dans un magasin de jouets parisien, certains articles manquent à l’appel. Dans ce magasin parisien, ce seront environ 300 produits qui ne seront pas disponibles à Noël. La France pourrait donc connaître une pénurie de jouets à Noël.

«Si la situation perdure telle qu’elle est aujourd’hui, il n’y aura pas les jouets que l’on veut pour tout le monde. C’est pour ça qu’on préconise d’anticiper, autant que faire se peut, les achats de Noël», recommande l’analyste Lucie Dubois.

Plus rares mais aussi plus chers

Les jouets seront donc plus rares, mais aussi plus chers. Guide entreprise en déduit que les fabricants risquent très certainement de répercuter cette hausse sur le prix des jouets. « Pour certains, c’est une partie de la gamme ou l’ensemble de la gamme qui vont être proposés à la hausse», se désole Franck Mathais, porte-parole d’une autre enseigne de jouets.

D’autres pénuries à venir

  • Pénurie des matériaux de construction

Les artisans français font face, depuis plusieurs mois, à une pénurie de matériaux. Bois, acier, plastiques : les approvisionnements sont ralentis et les prix haussent régulièrement.

Dans la Sarthe par exemple, « Il y a des bois qu’on ne trouve plus, ou bien dans des délais totalement délirants. De huit à douze semaines habituellement, on est passé aujourd’hui entre seize et vingt semaines. Sans même la garantie d’être livré au bout du compte. Car certains camions n’arrivent jamais et nous sommes prévenus au dernier moment​ », s’insurge Jean-Claude Baudin, patron d’une entreprise de charpente.

  • Pénurie des semi-conducteurs dans l’automobile

Dans le secteur de l’automobile, la crise sanitaire a aussi des conséquences sur la production. Les semi-conducteurs, fabriqués pour la plupart en Asie, sont des puces électroniques indispensables au fonctionnement des accessoires, airbags et autres tableaux de bord.

En conséquence, les concessionnaires enregistrent des retards de livraisons de plusieurs mois sur les voitures neuves.

  • Pénurie de blé dur

Conséquence de vagues de chaleur et de trop fortes pluies, les productions de blé ont été largement endommagées en 2021. En France comme au Canada, la quantité produite est inférieure aux années précédentes, entraînant une forte hausse des prix au niveau mondial.