L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé mardi 18 mai dans un communiqué qu’elle avait lancé un procès collectif devant un tribunal de Paris contre Vinted, leader du marché de la vente d’occasion. Elle dénonce ce qu’elle considère comme une « pratique commerciale trompeuse ». En effet, une offre présentée par le géant lituanien comme « optionnelle » serait systématiquement facturée depuis 2016 à ses acheteurs. Guide entreprise a décortiqué le sujet.
«L’option n’en est pas une» avec «des millions de consommateurs lésés»
Selon le communiqué de l’Association de consommateurs, «aucune fonctionnalité ne permet de la refuser, de la désactiver ou de la supprimer» ce qui met devant le fait accompli les 5 millions de visiteurs quotidiens de l’application.
Pour L’UFC-Que choisir, «des millions de personnes sont concernées» et «les sommes générées par la facturation indue de cette commission sont colossales». Vinted revendique «45 millions de membres dans le monde» et compterait 37 millions d’utilisateurs en Europe. Elle compte aujourd’hui 700 salariés et a récemment annoncé avoir levé 250 millions d’euros pour poursuivre son accroissement dans de nouveaux pays en investissant dans la sécurité, le paiement intégré, le transport ou l’infrastructure.
Focus sur les activités de Vinted
En quelques années, Vinted, véritable machine de guerre de la seconde main made in Lituanie, s’est imposé dans les mœurs des Français. Mais quel est le secret d’un tel succès ? Origines, fonctionnement et petits mystères… Réponses avec l’équipe Vinted.
La genèse de Vinted est d’une simplicité déconcertante. Milda Mitkute, jeune lituanienne, doit déménager. Elle cherche à se débarrasser de quelques vêtements en trop mais ne trouve pas de plateforme pour le faire facilement. Avec son ami Justas Janauskas, elle décide donc de la créer. Ainsi naquit Vinted à Vilnius en 2008. L’engouement est immédiat et rapidement, la Lituanie devient trop petite pour Vinted.
Avec aucun frais pour le vendeur, difficile de comprendre comment Vinted gagne de l’argent. Tout se passe en réalité du côté de l’acheteur. Celui-ci se voit prélever 5% du prix la vente, plus 70 centimes (fixes) par vente. Du reste, Vinted propose des « boosts », mises en avant temporaires d’articles, payants, ainsi qu’un peu de publicité.
Vinted ne se revendique pas comme une entreprise de mode. La plupart des 300 employés sont dédiés à faire fonctionner et améliorer l’expérience du client. Pourtant, il n’est pas rare d’entendre des utilisateurs témoigner de leurs doutes et leurs incompréhensions.
Commentaires récents