Le taux de chômage devrait connaître une nette baisse dès l’automne, pour s’établir à 7,6% au troisième trimestre, selon des prévisions de l’Insee publiées mercredi, qui estime que le PIB devrait revenir à son niveau d’avant-crise d’ici la fin de l’année. Mais si le gouvernement peut se réjouir de ces voyants au vert, il reste encore des inquiétudes.
Le taux de chômage au plus bas depuis… 2008 !
Dernière bonne nouvelle en date : celle concernant le taux de chômage. Dans une note de conjoncture publiée mercredi, l’Institut national de la statistique et des études économiques souligne que « le fort rebond de l’emploi en milieu d’année se traduirait par une baisse du chômage, qui passerait de 8 % en moyenne au deuxième trimestre à 7,6 % aux troisième et quatrième trimestres ».
Les indicateurs économiques de la France
Le taux de chômage se retrouverait ainsi à « quasiment un point de moins que deux ans plus tôt », avant la crise du Covid-19 , note l’Insee. Dans sa précédente note de conjoncture en juillet, l’Institut prévoyait une quasi-stabilité du taux de chômage, à 8,2 % fin 2021, après 8,1 % en début d’année. Dans sa note, l’Institut souligne que « l’onde de choc » liée à la crise sanitaire du Covid-19 a été « très amortie s’agissant du marché du travail », l’emploi salarié ayant dépassé son niveau d’avant-crise dès le deuxième trimestre 2021.
« Le rythme des créations ralentirait quelque peu d’ici la fin de l’année, mais au total, environ 500 000 créations nettes d’emplois salariés succéderaient aux quelque 300 000 destructions nettes enregistrées en 2020 », souligne l’Insee. Olivier Simon, chef de la division Synthèse conjoncturelle a relevé lors de la conférence de presse que la progression de l’emploi a été « surtout portée par le secteur tertiaire marchand », fortement touché par les restrictions sanitaires.
Hausse des prix de 2,3 %Dans le même temps, l’activité économique retrouverait globalement – mais sans le dépasser contrairement à l’emploi – son niveau d’avant crise d’ici la fin de l’année, poursuit l’Insee, qui maintient sa prévision de croissance pour 2021 inchangée à 6,25 % .
L’enjeu du pouvoir d’achat
Ces bons chiffres se sont ajoutés à ceux concernant le pouvoir d’achat des Français, un thème capital pour l’exécutif à l’heure où la hausse des prix de l’énergie pèse sur le budget des ménages, et l’un des sujets qui feront la campagne présidentielle à venir.
D’après Guide entreprise, le chiffre que le gouvernement met en avant dans un document annexé au projet de budget pour 2022 publié lundi fait état d’augmentation du revenu disponible global de 8 % en cinq ans, soit une progression bien supérieure aux quinquennats précédents. Mais le diable étant dans les détails, l’évolution dans les déciles peut être beaucoup plus nuancée.
Plusieurs études d’institutions économiques, comme l’OFCE et l’Institut des politiques publiques , ont montré que les ménages aisés avaient davantage profité des mesures fiscales et sociales mises en place entre 2017 et 2019.
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