La liste de polémiques s’allonge pour le géant chinois de la mode ultra-bon marché et ultra-éphémère. Cette fois, la Répression des fraudes (DGCCRF) a signalé la justice. En fait, des poupées à caractères pédopornographiques ont été vendu et signalé sur le site de Shein ce 1er novembre. Une affaire qui intervient à seulement quelques jours de l’ouverture de sa première boutique physique en France.
Shein accusé de vendre des poupées pédopornographiques
Une fois de plus, Shein se retrouve au-devant de la scène. Ainsi, le géant de la fast-fashion est accusé de vendre des poupées pédopornographiques. Cela après de vives critiques sur son implantation en France, . Une situation loin de redorer une réputation déjà maintes fois ternies et qui ne fait pas l’unanimité.
Des poupées sexuelles à apparence enfantine en vente sur Shein
Samedi 1er novembre, le DGCCRF a saisi le procureur de la République et le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom. Pour cause, Shein a mis en vente des poupées pédopornographiques sur son site. « Leur description et leur catégorisation sur le site permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus ». En effet, sur les photos désormais effacées, figuraient des poupées de 80 cm tenant un ours en peluche bien serré contre elles. De plus, elles avaient l’apparence et les traits d’une petite fille avec tous les attributs physiques. D’ailleurs, les poupées étaient présentées comme un jouet sexuel, vendues à près de 187 euros. « Il y a même des commentaires des acheteurs », s’indigne Alice Vilcot-Dutarte, porte-parole de la DGCCRF dans Le Parisien.
Une enquête en interne lancée
Le géant de l’ultrafast-fashion n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué transmis à l’AFP, il assure avoir retiré les poupées de son site « dès la découverte ». En fait, une enquête en interne a également été lancée afin de comprendre comment ces produits ont pu contourner les filtres. Du coup, l’entreprise qualifie la situation de « défaillance majeure », et promet « une politique de tolérance zéro ». « Nous prenons des mesures correctives immédiates et renforçons nos dispositifs internes afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise », assure Quentin Ruffat, porte-parole de Shein. Ainsi, la DGCCRF a également signalé l’absence de « mesure de filtrage » pour empêcher « efficacement » l’accès des mineurs à de tels contenus. Commercialiser des poupées sexuelles d’apparence adulte est passible d’une amende de 75.000 euros et de trois ans d’emprisonnement.
Plus de 190 millions d’euros d’amendes
La commercialisation des poupées pédopornographiques est une polémique de plus qui s’ajoute à une liste déjà bien longue. Effectivement, le géant de l’e-commerce est notamment dénoncé pour les conditions de travail imposées dans les ateliers en Chine et la pollution massive. Shein est en effet, le plus gros pollueur mondial dans la mode. En plus, la plateforme est également accusée de fausses promotions, de non-respect des règles sur les cookies, de concurrence déloyale. A l’heure actuelle, le montant total de ses amendes en France dépasse les 190 millions d’euros. Récemment, des alertes sanitaires ont été lancées par UFC-Que Choisir sur des produits dangereux vendus sur la plateforme, dont des jouets. Le scandale des poupées intervient à quelques jours de l’ouverture du premier magasin de Shein, le 5 novembre prochain, dans le Marais à Paris.
				
												
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