L’Agence nationale de sécurité du médicament exige que le groupe ait remplacé trois quarts des appareils d’ici à la fin de juin. Elle lui demande également de lancer une étude pour évaluer précisément les risques, en particulier ceux de cancer.
Selon l’ANSM, Philips ne « respecte pas ses engagements »
« Philips ne respecte pas ses engagements. » C’est le constat, sans appel, de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé . Le groupe industriel avait annoncé cet été le rappel de quelque 370 000 appareils respiratoires, surtout utilisés contre l’apnée du sommeil, susceptibles de créer certains problèmes de santé. Plusieurs mois après, seuls 7% d’entre eux ont été repris, a fait savoir l’ANSM mardi 8 février lors d’une conférence de presse.
L’ANSM exige l’accélération du rappel
L’autorité veut désormais utiliser la manière forte contre Philips : elle engagera, dans les prochains jours, une « décision de police sanitaire », a-t-elle annoncé mardi. Concrètement, cela veut dire que Philips s’expose à des poursuites pénales s’il ne respecte pas le calendrier imposé par l’ANSM. L’Agence exige notamment que le groupe ait remplacé trois quarts des appareils d’ici à la fin juin. Elle lui demande aussi de lancer une étude pour évaluer précisément les risques, en particulier ceux de cancer.
Ces risques n’étant à ce stade que théoriques et les premières données, issues d’une étude canadienne, étant plutôt rassurantes, l’ANSM invite les patients concernés à ne pas se défaire de leurs appareils en attendant leur remplacement. « Il vaut mieux conserver un appareil défectueux plutôt que ne plus avoir d’appareil du tout », a prévenu Mme Semaille. « Ce qu’on ne souhaite pas, c’est qu’il y ait une vague alarmiste».
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