Des chercheurs britanniques lancent une longue étude sur la démence dans le sport afin de combler les lacunes dans ce domaine, alors que plusieurs sportifs atteints de la maladie ont entamé des poursuites judiciaires envers les instances sportives. Un footballeur serait trois fois plus susceptible de mourir d’une maladie neurodégénérative du cerveau que la population générale.

Démence dans le sport : une étude de plusieurs mois

Les instituts Alzheimer’s Research UK et le Health Policy Partnership lancent une étude de six mois afin d’identifier pourquoi certains sportifs ont un risque accru de développer la démence, apporte la BBC .

Cette recherche intervient au moment où un certain nombre d’affaires très médiatisées concernant des sportifs atteints de la maladie, tels que le joueur de football Sir Bobby Charlton et les joueurs de rugby Steve Thompson et Alix Popham, sont apparues sur le devant de la scène.

Cinq membres de l’équipe anglaise de football 1966 atteints de démence

En 2019, une étude du professeur Willie Stewart a révélé que les anciens footballeurs étaient environ trois fois et demie plus susceptibles de mourir d’une maladie neurodégénérative du cerveau que la population générale.

L’année dernière, Bobby Charlton est devenu le cinquième membre de l’équipe anglaise vainqueur de la Coupe du monde de football 1966, à être diagnostiqué atteint de démence.

Le talonneur anglais Steve Thompson, vainqueur de la Coupe du monde de rugby en 2003, l’ancien flanker du Pays de Galles Alix Popham et six autres internationaux de rugby, tous atteints de la maladie, ont entamé une procédure pour déposer plainte contre World Rugby et leurs fédérations respectives pour négligence.

Combler les lacunes sur la démence

Cette étude examinera la base de données actuelle sur les avantages et les risques du sport et impliquera des analyses cliniques et d’effort pour comprendre les lacunes existantes sur la maladie.

Le professeur Jon Schott, médecin en chef d’Alzheimer’s Research UK, a déclaré : « Bien que nous sachions qu’un type spécifique de démence – l’encéphalopathie traumatique chronique – est associé aux traumatismes crâniens, il existe encore une quantité limitée de recherches solides dans le domaine. Nous avons besoin d’un examen comme celui-ci pour hiérarchiser les questions les plus importantes auxquelles répondre et façonner la recherche à l’avenir».