Les Australiens ont enduré pendant près de deux ans des restrictions anti-Covid parmi les plus strictes au monde. Des conditions sanitaires que même le numéro un mondial en tennis n’a pas pu échapper.

Djokovic et Australie : la fin d’un feuilleton bien plus que sportif

Voilà un dénouement que les actualités n’a pas vu venir… ou presque. Le gouvernement australien s’est félicité ce dimanche 16 janvier de sa victoire judiciaire avec l’expulsion de Novak Djokovic, qui ne pourra pas participer à l’Open d’Australie car il est non vacciné.

«La politique ferme de protection des frontières de l’Australie nous a maintenus en sécurité pendant la pandémie», a affirmé le ministre de l’Immigration, Alex Hawke, dans un communiqué. «Les Australiens ont fait de grands sacrifices pour en arriver là et le gouvernement Morrison est fermement décidé à protéger cette position» a-t-il ajouté.

L’affaire Djokovic est suivie de près en Serbie, où «Nole» est considéré comme un héros national, et les réactions n’ont pas tardé. Le président Aleksandar Vucic a ainsi estimé que l’Australie s’était «humiliée» dans cette histoire. «Ils pensent qu’avec ces dix jours de mauvais traitements, ils ont humilié Djokovic», a dit le chef d’État à la presse locale.

«Chasse aux sorcières»

«Pourquoi vous en prenez-vous non seulement à lui, mais aussi à sa famille et à toute la nation ?» s’était déjà insurgé le dirigeant sur Instagram vendredi. «Si vous vouliez interdire à Novak Djokovic de remporter un 10e trophée à Melbourne, pourquoi ne l’avez-vous pas renvoyé immédiatement, pourquoi ne lui avez-vous pas dit qu’il était impossible d’obtenir un visa pour votre pays ?», avait demandé Aleksandar Vukic.

Du côté de l’Australie, il s’agit au contraire d’afficher sa fermeté et de reprendre la main car le gouvernement avait subi un humiliant revers le 10 janvier. Un juge avait alors bloqué l’expulsion de Djokovic, rétabli son visa et ordonné sa libération immédiate. Le ministre de l’Immigration avait contre-attaqué vendredi et annulé son visa pour la deuxième fois en vertu de ses pouvoirs discrétionnaires, invoquant «des raisons sanitaires et d’ordre public».