Selon l’OMS, 650.000 décès provoqués par un cancer chaque année en Europe sont liés à la consommation d’alcool, et 85.000 sont directement causés par l’alcool.

Taxer l’alcool permettrait-il de diminuer le taux de mortalité dû au cancer ?

Augmenter les taxes sur l’alcool est «l’une des meilleures mesures» à prendre pour réduire le nombre de morts du cancer, selon une étude présentée lundi 20 septembre par l’Organisation mondiale de la Santé . Un doublement de ces taxes pourrait sauver environ 5.000 vies chaque année.

En 2020, 741 300 cas de cancers se seraient déclarés à cause de l’alcool, quel que soit le mode de consommation (y compris modéré). C’est du moins ce qu’estimait le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), dans une étude publiée dans la revue The Lancet. Cette dernière a été menée sur les dépistages de l’année 2020 et comporte une marge d’erreur, notamment du fait de la crise sanitaire qui a repoussé la détection et le traitement de nombreux cancers partout à travers le monde.

Ainsi, «augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées est l’une des meilleures mesures» en vue de réduire le nombre des morts du cancer, avec «un impact potentiel élevé» et «des résultats positifs dans tous les pays».

Taxe sur l’alcool : encore faible en Europe

Les taxes sur l’alcool sont trop «faibles» dans de nombreux pays européens, estime l’OMS, y compris au sein de l’Union européenne, où leur augmentation devrait avoir l’un des plus forts impacts. D’après l’OMS, sur les 4,8 millions de nouveaux cas de cancer chaque année en Europe, 1,4 million, ainsi que 650.000 décès, sont «liés à» la consommation d’alcool. Parmi ceux-ci, l’organisation estime que 180.000 cas et 85.000 morts sont directement causés par l’alcool.

Guide entreprise souligne que le nombre des vies sauvées par un doublement des taxes concernerait notamment les cancers du sein et les cancers colorectaux .