A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, le samedi 4 février dernier, l’Institut national du cancer (Inca) et Santé publique France (SPF) ont publié le quatrième Baromètre Cancer. Une étude qui en dit long sur la connaissance des Français sur cette maladie. Les points à retenir sur le résultat de cette étude de santé avec Guide entreprise.

Quatrième Baromètre Cancer : qu’est-ce que dit l’étude ?

Menée tous les cinq ans depuis 2005 par l’Inca et Santé Publique France, l’étude se penche sur la perception du cancer par la population. Il en a résulté que les Français ont des idées préconçues sur les causes cette maladie.

Que dit le résultat du quatrième Baromètre Cancer ?

En tout, 5 000 personnes, de 15 à 85 ans ont été interrogées dans le cadre de cette étude. Les résultats, appuyés sur des chiffres de 2021, montrent que sept Français sur dix disent être bien informés sur le cancer. A en croire cette étude, ces derniers ont une idée assez claire « de l’importance de certains facteurs de risque ». Parmi eux, on peut citer le tabac, l’alimentation ou encore l’alcool. D’ailleurs, ils les mentionnent comme par évidence. Si les sondés connaissent les deux premiers facteurs de la maladie (le tabac et l’alcool), ils sous-estiment souvent leurs effets. Elles citent également des facteurs qui n’ont pas été prouvés scientifiquement. Mais encore, elles disent s’informer sur internet et les réseaux sociaux plutôt qu’auprès d’un médecin. Ainsi, l’étude souligne que les connaissances des personnes sondées sur cette maladie ne s’appuient suffisamment pas sur la science.

Les idées préconçues sur le cancer

Des idées reçues sur la maladie, les sondés souvent évoquent un lien entre le cancer et les facteurs psychologiques comme le stress. Une idée qu’aucune preuve scientifique ne démontre. 67,7% des personnes interrogées pensent aussi que le cancer est héréditaire. « Or ce n’est pas le cancer qui est héréditaire, mais le gène qui le prédispose », explique la synthèse de l’analyse. En revanche, les facteurs de risques avérés scientifiquement sont sous-estimés, comme l’obésité ou encore le manque d’exercice physique.

En ce qui concerne l’alcool, 23,7% des sondés considèrent que « boire un peu de vin » diminuerait les risques de développer un cancer. 21,2% de fumeurs pensent qu’il existe un risque de concert lié au tabac seulement au-delà de vingt cigarettes par jour. Deux affirmations fausses, car toute consommation d’alcool augmente le risque de cancer. D’ailleurs, même les petits fumeurs ne sont pas à l’abri des risques, rappelle SPF.

Les moins favorisés, les plus exposés

Cette étude souligne également que ces idées reçues sont surtout partagées par les personnes les moins instruites : « Les personnes les moins diplômées sont moins nombreuses à percevoir les risques de cancer liés au tabac ». Ces fausses informations augmentent encore plus les risques face à la maladie. Le Baromètre montre aussi que le dépistage est en recul. « Les taux de participation sont insuffisants et leur dynamique, marquée par une adhésion décroissante des Français au dépistage est inquiétante ». Les femmes aux revenus les plus faibles sont celles qui se soumettent le moins à un dépistage du cancer du col de l’utérus. Conscients de ce défaut d’informations, l’Inca et Santé Publique France évoquent la nécessité d’adapter la stratégie de lutte contre le cancer. Selon eux, c’est « pour accompagner chacun dans sa bonne information et sa bonne compréhension ».