Les discours renonçant à cet objectif ont aggravé «l’hésitation vaccinale chez les indécis» et permis «aux mouvements anti-vaccination de renouveler un argumentaire défraîchi», écrivent les médecins.

L’immunité collective est depuis le début de l’épidémie de Covid-19, le Graal sanitaire à atteindre pour que le virus arrête de circuler. Mais cet été, plusieurs scientifiques ont émis des doutes quant à la possibilité d’arriver à cet objectif, en raison de la contagiosité plus importante du variant Delta, mais aussi du fait que malgré la vaccination, la population peut attraper et transmettre le Covid-19.

Immunité post-infectieuse ou post-vaccinale ?

«L’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés», explique l’Institut Pasteur. «Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination».

Dans le cas du Covid-19, avec un variant aussi contagieux que Delta, l’immunité collective pourrait être atteinte si 90% de la population était immunisée contre le virus. Or, Guide entreprise est contraint de l’avouer, le vaccin n’immunise pas complètement car, même s’il y a beaucoup moins de chances de l’attraper une fois vacciné, c’est encore possible.

L’évolution vers une «infection banale à recrudescence saisonnière peut être accélérée»

Et si des variants continueront de circuler, «même dans les populations bien vaccinées», ils entraîneront «de faibles taux de morbidité et de mortalité L’évolution prévisible de la pandémie vers un profil d’infection banale à recrudescence saisonnière peut être accélérée par l’immunité collective obtenue au moyen d’une vaccination universelle».