Trop de travailleurs glissent encore « entre les mailles » des politiques de formation continue, constate une étude, dont justement ceux qui ont le plus besoin d’aide. Les détails avec Guide entreprise.

Vieillissement e la population et pandémie en cause

« Alors que le marché du travail est en train de se remettre de la pandémie, la formation des adultes sera un facteur clé dans la capacité des individus de s’adapter aux nouvelles compétences qui y seront requises », ont observé les auteurs d’une nouvelle étude sur le sujet dévoilée par l’Institut C.D. Howe mardi. Or, « toujours sans vision d’ensemble de la formation tout au long de la vie, le Canada tire encore de l’arrière par rapport aux meilleurs pays en matière d’aide au développement des compétences. aux chômeurs de longue durée et aux travailleurs faiblement qualifiés, ils glissent entre les mailles ».

On savait déjà que l’automatisation, les technologies numériques et le vieillissement de la population étaient en voie de bouleverser le marché du travail, y rappelle-t-on. Puis est survenue la pandémie, qui a accéléré ces tendances en plus de semer dans son sillage un cortège de chômeurs dont plusieurs sont maintenant sans emploi depuis des mois.

Les données pour voir clair

Dans ce contexte, dit le C.D. Howe, le Canada devrait s’inspirer des meilleurs dans le domaine, comme les pays d’Europe du Nord, l’Allemagne ou Singapour, en se donnant une vision d’ensemble et en offrant, si nécessaire, directement de l’aide aux travailleurs plus vulnérables ou plus à risque.

C’est le montant annuel offert aux personnes sans emploi qui cherchent une façon de réintégrer le marché du travail.

Ce manque de données, pourtant élémentaires, découle notamment d’une autre lacune, a expliqué en entretien téléphonique au Devoir Emna Braham, directrice adjointe de l’Institut du Québec. Le monde de la formation professionnelle est autrement plus riche et diversifié que celui des écoles ou même celui des universités. Il y reste encore beaucoup de travail à faire pour définir les mille et une compétences possibles et établir une forme d’attestation des acquis reconnue partout.