Jean-Marie Le Pen est mort ce mardi 7 janvier dans un établissement à Garches (Hauts-de-Seine) où il avait été admis depuis plusieurs semaines, a annoncé sa famille dans un communiqué. Le fondateur du Front national (aujourd’hui Rassemblement national) avait 96 ans.
Décès du fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen à 96 ans
De nombreuses personnalités politiques ont salué la mémoire du « Menhir ». Des opposants de l’extrême droite se sont également rassemblés dans les rues de plusieurs villes de France pour célébrer le décès de Jean-Marie Le Pen.
Une figure de l’extrême droite
« Il a été, entouré des siens, rappelé à Dieu », a indiqué sa famille dans un communiqué. Avant d’entrer pleinement en politique, il participe à la guerre d’Algérie et crée une maison de disques spécialisée dans la musique militaire. Il fonde ensuite le Front national en 1972 et devient une figure emblématique de l’extrême droite. Député européen pendant plusieurs mandats, il se distingue pour ses prises de position controversée sur l’immigration, le nationalisme et l’Europe. En 2002, il choque la France lorsqu’il accède au second tour de l’élection présidentielle face à Jacques Chirac. Après avoir dirigé le FN pendant plusieurs décennies, il cède sa place à sa fille Marine Le Pen en 2011. Ces dernières années, sa santé s’est dégradée qu’il a été hospitalisé à plusieurs reprises.
Hommage à Jean-Marie Le Pen
A l’annonce de la mort du Menhir, Emmanuel Macron s’est exprimé via un communiqué de l’Elysée, estimant qu’il « a joué un rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix-huit ans, qui relève désormais du jugement de l’Histoire ». Jean-Marie Le Pen « a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté », a écrit sur X Jordan Bardella. « Pars tranquille, je n’abandonnerai pas la mission », a quant à elle salué sa petite fille Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen. Cette dernière qui a appris la nouvelle au bord de l’avion qui la ramenait de Mayotte à Paris. Eric Zemmour a également réagi sur X : « par-delà les polémiques, par-delà les scandales, ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c’est qu’il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient ».
Des « scènes de liesse » dans plusieurs villes
La mort de Jean-Marie Le Pen a suscité des réactions controversées. Si Jordan Bardella a exprimé que « deuil doit être respecté ». En effet, des opposants se sont rassemblés pour célébrer la mort du fondateur du Front national. Lui qui a également été connu pour ses propos jugés racistes et xénophobes ainsi que pour les incitations à la haine. Ces rassemblements ont notamment eu lieu à Paris, à Lyon et à Marseille. Fumigène, champagne, feux d’artifices, pancartes ou encore slogans antifacistes ont été observés au cours de ces rassemblements. Des manifestations qui ont fait réagir le ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses », a-t-il écrit sur X.
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