Quand on vieillit, on n’a pas que des problèmes de rides mais également des soucis plus sérieux comme les troubles du sommeil, qui peuvent altérer notre qualité de vie au cours de la journée, le manque de sommeil constitue même un facteur de risque pour certaine maladie cardiovasculaire, d’autres maladies hormonales et même psychiatriques et peut également altérer la mémorisation ou induire des troubles de l’érection… En effet plus on avance en âge, plus on dort de plus en plus mal la nuit, et le pire, on récupère moins vite. La question est pour quelle raison ? On vous répond !
Mauvaise qualité du sommeil pour des raisons neurologiques, mécaniques et hygiéniques
À partir de la soixantaine, la qualité du sommeil se détériore. Les personnes âgées se réveillent plus souvent la nuit. Ces nuits fractionnées fatiguent facilement, sachant que le sommeil est réparateur et on cherche tant bien que mal à trouver quel est le remède efficace contre cette insomnie ? Mais les vraies questions sont plutôt quels sont les mécanismes qui modifient cette qualité sommeil, pourquoi tant de réveils nocturnes ? Mieux on comprend la physiopathologie, plus facile sera la prise en charge du mauvais sommeil. Parfois il est même utile de faire un encéphalogramme. Eh bien, les étiologies de la veillée sont multiples : elles peuvent êtres d’origine cérébrale, mécanique et/ou bien hygiénique.
Des raisons cérébrales
Notre cerveau est constitué de plusieurs neurones, qui font transmettre des signaux dans notre organisme. En ce qui concerne l’éveil, des neurones spécifiques sont destinées à secréter une hormone qui est l’hypocrétine. Ce dernier initie et maintient l’état d’éveil. Du coup, plus le taux d’hypocrétine est élevé, plus on reste dans un état d’éveil ou du moins on est facilement éveillé. Les narcoleptiques par exemples souffrent d’un faible taux de cette hormone de l’éveil.
Si on applique cette étude chez Les souris, il a été constaté que la quantité de neurones capables de produire les hypocrétines était moindre chez les souris âgées en comparaison aux souris jeunes. Ce résultat est donc contradictoire, puisque les hypocrétines nous procurent un état d’éveil. Mais l’explication est que les neurones restants présentaient une hyperexcitabilité par rapport aux neurones d’une jeune souris : c’est-à-dire qu’un stimulus très faible suffisait pour qu’ils produisent des hypocrétines, qui déclenchent l’éveil. Cette théorie est applicable chez les personnes âgées
Est-ce mécanique ?
Le sommeil journalier d’un nouveau-né va dans les quinzaines d’heures, un adulte quant à lui dort huit heures par jour en moyenne. La réponse semble donc claire et n’a rien avoir avec la santé : le temps de sommeil diminue en vieillissant. A partir de 60ans ou plus, l’insomnie est fréquente. Ce n’est pas que l’on dort moins, mais moins profondément. Cette transformation qualitative s’explique par le changement des mécanismes du sommeil, des cycles des sommeils, dont le fonctionnement se dégrade avec l’âge.
Le premier est le système de régulation homéostatique, qui régule le sommeil en fonction de la durée de la veille précédente. Plus on est éveillé longtemps, et plus la pression de sommeil augmente, le maximum étant atteint au moment de l’endormissement.
Précédée de la veille et de la somnolence, le sommeil est composé de plusieurs phases: le sommeil lent léger, le sommeil lent profond et enfin le sommeil paradoxal (propice aux rêves). Or, chez les personnes âgées, le sommeil lent profond, qui permet au corps de récupérer, disparaît. La conséquence est une augmentation du nombre d’éveils nocturnes et de leur durée.
Et si c’était en lien à l’hygiène de vie des personnes âgées ?
Un autre processus qui joue un rôle prépondérant dans la modification du sommeil chez les personnes âgées : l’horloge biologique. Elle fonctionne selon un rythme circadien. En pratique, si les jeunes se couchent plus tard dans la nuit et se lèvent plus tard, cette tendance s’inverse chez les personnes âgées. Leur horloge biologique devient moins dynamique. Le différentiel éveil-sommeil est moins marqué chez les personnes âgées.
Les personnes âgées font aussi moins attention à leur poids et portant, l’obésité favorise une apnée du sommeil qui peut également induire des réveils autant diurnes que nocturnes.
Comment y remédier ? S’il n’est pas possible de retrouver le sommeil de ses jeunes âges, il est possible de l’améliorer. On peut faire une sieste, mais de courte durée, de 15 à 20 minutes, se coucher un peu plus tard. Et inciter son horloge biologique en lui donnant les bons signaux environnementaux. Prendre l’air, un bain de soleil, faire un peu de sport peuvent améliorer le sommeil.
Commentaires récents