A l’approche de l’automne, la bronchiolite est l’infection la plus redoutée par les parents d’enfants en bas-âge. Pour lutter contre cette infection qui peut entrainer une hospitalisation en cas de forme sévère, le nouveau vaccin Beyfortus est disponible depuis le 15 septembre dans toutes les maternités. Guide entreprise met le focus sur cet actu santé.

Beyfortus : le vaccin qui protège contre la bronchiolite

L’épidémie de bronchiolite de l’année dernière a été la plus virulente depuis dix ans. Près de 45 000 nourrissons ont été hospitalisés. Le Beyfortus a pour but de protéger les bébés du principal virus responsable de l’infection et leur éviter une hospitalisation.

Qu’est-ce que le vaccin Beyfortus ?

Le Beyfortus est un traitement préventif commercialisé par le laboratoire Sanofi et développé en collaboration avec le laboratoire AstraZeneca. C’est l’anticorps monoclonal nirsévimab qui est commercialisé sous le nom de Beyfortus. Ce n’est donc pas un vaccin mais bien un anticorps qui s’injecte dans la cuisse comme un vaccin. Il vise à immuniser les bébés du principal virus responsable de la bronchiolite : le virus respiratoire syncytial (VRS). Il réduit donc les risques en cas d’infection par le VRS. Jusqu’à présent, le seul traitement préventif contre la bronchiolite est le Synagis, mis au point par AstraZeneca. Toutefois, c’est un traitement lourd, uniquement réservé qu’aux bébés à risque. Le Beyfortus est le premier traitement préventif de la bronchiolite commercialisé en France.

Qui sont concernés par le Beyfortus ?

Le Beyfortus est disponible depuis le 15 septembre dans toutes les maternités. Il est indiqué chez les nouveau-nés et les nourrissons au cours de leur première épidémique. Il concerne donc tous les bébés nés depuis le 6 février 2023 et peut être administré par un médecin, un infirmier ou une sage-femme. Par ailleurs, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de ne pas attendre le début de l’épidémie annuelle, vers octobre et novembre, pour l’injection. Le Beyfortus s’injecte en une seule fois dans la cuisse. Cette injection va protéger le bébé pendant environ 150 jours, à savoir 5 mois, soit la durée de la saison hivernale. A noter que le Beyfortus n’est délivré que sur ordonnance médicale et est prescrit aux nouveau-nés avant la sortie de la maternité.

Désengorger les services hospitaliers

Les bébés qui contractent la bronchiolite présentent une toux parfois très difficile à supporter. Ils ont souvent du mal à respirer. Une forme sévère de cette maladie peut conduire à une hospitalisation. Chaque hiver, la bronchiolite représente 20 à 25% des hospitalisations pédiatriques. D’ailleurs, l’hiver dernier, la bronchiolite a entrainé l’hospitalisation de 45 000 nourrissons. L’épidémie de l’année dernière a été la plus violente depuis dix ans. Cette campagne de traitement qui a commencé le 15 septembre a alors pour but à réduire la pression des services pédiatriques des hôpitaux en hiver. Au mois d’août, la Commission européenne a également donné son accord pour un nouveau vaccin, Abrysvo qui a pour but d’immuniser les nourrissons contre le VRS, grâce à la vaccination des femmes enceintes. Ce vaccin ne devrait pas être disponible en France avant au moins un an.