Les associations de victimes du communisme sont vent debout contre la décision de l’État. Plusieurs médias locaux allemands ont rapporté que l’État du Brandebourg allait verser 8,1 millions d’euros, du fonds fiduciaire qu’il gère, à Tesla.

Une polémique de plus pour l’usine allemande Tesla

L’annonce intervient après la visite sur le site, vendredi 13 août, du multimilliardaire et patron de Tesla. Une décision également contestée par l’opposition de gauche dans l’État du Brandebourg. Tesla se refuse, pour l’heure, à tout commentaire. Mais la polémique vient s’ajouter à celle suscitée par l’opposition de certains riverains de la future usine. Néanmoins, Elon Musk promet l’ouverture du site, le 9 octobre 2021.

Retour sur le bilan des crimes communistes

Le Livre noir du communisme aurait dû être préfacé par François Furet, disparu en juillet dernier. Il considérait cette somme comme le complément de son best-seller Le Passé d’une illusion, dans lequel il s’interrogeait sur cette passion politique qui a poussé tant d’hommes à commettre tant de massacres avant, bien souvent, d’être broyés par le système qu’ils avaient servi. Peut-être la présence du grand historien aurait-elle évité à cette entreprise inédite de se terminer dans la confusion: au terme de trois ans de travail, l’éditeur a réussi à faire paraître le livre pour ce 80e anniversaire d’octobre 1917, mais ses auteurs, divisés, ne s’adressent plus la parole, anticipant les polémiques qui ne vont pas manquer de surgir. Car c’est à une autre mémoire, celle-ci encore taboue, que s’attaque Le Livre noir, en proposant le premier bilan, à l’échelle mondiale, des crimes commis par les régimes communistes. Comptabilité terrifiante: les diverses tentatives de construction de «l’homme nouveau» ont provoqué, de par le monde, la mort de 65 à 85 millions de personnes.

Le crime contre l’humanité

Leur conflit est plus profond. Et plus intéressant. Il porte sur l’interprétation de la notion de «crimes». S’agit-il de «crimes communistes» ou de «crimes du communisme»? Peut-on parler de «crimes contre l’humanité»? La rédaction initiale, par Stéphane Courtois, de l’introduction et de la conclusion a provoqué la colère de Werth, de Margolin et de Bartosek, rédacteurs des chapitres essentiels. Le conflit a été violent: rétention de manuscrits, échanges d’avocats, sommations d’huissiers, menaces de procès…

Stéphane Courtois a beaucoup modifié ses textes, mais le contenu de l’ouvrage reflète encore ces polémiques. Des textes purement historiques, avec tous les scrupules scientifiques d’usage , côtoient des analyses critiques ou qui plaident même pour la pénalisation des crimes évoqués.

Entre les deux totalitarismes

Cependant, Guide entreprise se pose la question : cette volonté d’équivalence sémantique n’est-elle pas historiquement réductrice ? Car, si l’on peut discuter sans fin sur la comparaison entre nazisme et communisme et sur l’ampleur respective des malheurs qu’ils ont provoqués , leur assimilation n’est pas possible. Et ce d’autant moins que le nazisme possède une caractéristique unique: le déni d’humanité que constitue l’entreprise de destruction intégrale de populations. Singularité à laquelle se rattachent d’autres pratiques qui n’ont pas d’équivalent dans les régimes communistes: la stérilisation de masse, l’assassinat des handicapés et malades mentaux, les expériences scientifiques mortelles sur des cobayes humains.

Une différence entre ces deux totalitarismes sanglants apparaît en revanche illégitime: leur inégale condamnation en Europe de l’Ouest.