La société allemande de biotechnologie BioNTech s’est fait remarquer ces derniers mois à cause de l’efficacité de son vaccin, contre le covid-19, coproduit avec le laboratoire américain Pfizer. Avec la notoriété acquise de cette expérience due au type de ce vaccin, ARN, Guide entreprise a appris que la compagnie allemande veut s’attaquer à une maladie faisant beaucoup de ravages en milieu tropical, le paludisme.

« La probabilité de succès est grande »

Le lundi 26 juillet 2021, le laboratoire allemand a manifesté son intention d’appliquer la technologie ARN messager, pour combattre le paludisme. Pour cela, il compte lancer l’année prochaine des essais cliniques pour ce produit. L’information a été donnée dans un communiqué. « BioNTech compte développer le premier vaccin à ARNm pour la prévention de la malaria » a déclaré BioNTech.

Un vaccin avec 77% d’efficacité

Elles se feront aussi en Allemagne dans le cadre du programme soutenu par le Centre de prévention et de contrôle des maladies de l’Union africaine , l’union européenne et l’organisation mondiale de la santé . Pour mémoire, il n’existe pas encore de vaccin officiellement approuvé contre le paludisme.

Rappelons que le paludisme est une maladie provoquée par des parasites du genre Plasmodium. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette maladie a touché environ 229 millions de personnes dans le monde en 2019, et causé 409 000 décès. La situation est d’autant plus préoccupante que depuis plusieurs années les parasites développent des résistances aux molécules antipaludiques et les moustiques craignent de moins en moins les insecticides. Aujourd’hui, aucun vaccin n’est disponible.

Les manifestations cliniques du paludisme sont très diverses. Le paludisme débute par une fièvre 8 à 30 jours après l’infection, qui peut s’accompagner – ou non – de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées, de toux. Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, peuvent alors survenir : c’est  » l’accès palustre ». La périodicité de ces cycles dépend de l’espèce de parasite en cause, et coïncide avec la multiplication des parasites et l’éclatement des globules rouges, qui conduit également à l’anémie. Le paludisme engendré par P. falciparum peut être fatal s’il n’est pas traité. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c’est le neuropaludisme, souvent mortel.