En s’imposant, dimanche à New York, en trois sets , le Russe a gagné son premier tournoi du Grand Chelem et empêché le Serbe de rentrer un peu plus dans l’histoire du tennis. Novak Djokovic a été rattrapé par le poids de l’histoire. Tout proche de marquer un peu plus de son empreinte la légende du tennis, le Serbe s’est incliné, dimanche 12 septembre, en finale de l’US Open face au Russe Daniil Medvedev . Il pouvait dépasser ses deux rivaux au nombre total de victoires dans les tournois de Grand Chelem .
Une défaite sèche et inattendue qui le prive d’un quatrième sacre à New York, mais ralentit surtout sa quête du titre ultime, celui du « GOAT » (Greatest of All Time), le meilleur de tous les temps. « Je me considère comme le meilleur, sinon je ne parlerais pas ouvertement de gagner des tournois du Grand Chelem et de faire l’histoire », déclarait d’ailleurs, un brin provocateur, Novak Djokovic, juste après avoir égalé Rafael Nadal et Roger Federer lors du dernier Wimbledon, en juillet. Guide entreprise revient sur les temps forts du match.
Incapable d’élever son niveau
Après être passé cette saison à côté de sa finale à l’Open d’Australie, face au Serbe déjà , le protégé du Français Gilles Cervara voulait sa revanche. De l’autre côté du court, Novak Djokovic ne parvenait pas à se défaire de la pression pesant sur ses épaules. La perte du premier set face à Daniil Medvedev n’avait pas forcément grand-chose d’inquiétant pour le Serbe, lui qui avait déjà remonté un set de retard lors de ses quatre derniers tours. Mais, contrairement à sa demi-finale face à l’Allemand Alexander Zverev, le « Djoker » n’a pas réussi à élever son niveau de jeu pour le mettre au niveau de cette finale.
Malgré un break concédé au moment de conclure, c’est donc Medvedev qui l’a emporté pour inscrire son nom au palmarès des vainqueurs de Grand Chelem.
Un débat sans fin
« Il bat tous les records, personne ne peut se comparer à lui». Si Novak Djokovic s’est approché assez près pour caresser du bout des doigts son rêve, c’est avant tout parce qu’il est allé chercher ses rivaux suisse et espagnol dans leurs antres. D’abord face à Roger Federer à Wimbledon, en 2019, où il est allé voler la couronne du maître des lieux lors d’une finale au scénario hitchcockien . Puis à Roland-Garros cette année, au terme d’un combat dantesque face à Rafael Nadal en demi-finale .
C’est déjà lui qui le codétient, à égalité avec Rafael Nadal . Il a entamé ce lundi sa 338e, record absolu. Le Serbe est par ailleurs le seul à avoir gagné au moins deux fois chacun des Majeurs.
Des larmes et une ovation
Paradoxalement, Novak Djokovic a peut-être trouvé dans cette défaite ce qu’il a cherché longtemps dans la victoire. Dans le troisième set de la finale, on l’a vu en larmes dans sa serviette alors que les 23 000 spectateurs du Arthur Ashe Stadium lui réservaient une standing ovation digne d’un vainqueur. Novak Djokovic reste le mieux placé pour décrocher le record du nombre de Grands Chelems remportés. Reste que l’occasion de réaliser la saison parfaite en Grand Chelem ne se représentera peut-être pas avant longtemps pour Novak Djokovic, âgé de 34 ans.
A 25 ans, et après deux échecs en finale dans un tournoi majeur, le Russe est le premier de cette « Next Gen » à s’imposer dans un Grand Chelem.
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