Lésions oculaires, troubles de la pigmentation, retard de diagnostic de cancer de la peau… L’épilation à lumière pulsée serait néfaste pour la santé.
Depuis mai 2021, ces appareils font partie du nouveau règlement européen relatif aux dispositifs médicaux : les études de tolérances préalable à la mise sur le marché devraient être plus rigoureuses.
Dans les années 2000, beaucoup de femmes ont troqué leurs rasoir, cire ou crème dépilatoire pour l’épilation à la lumière pulsée. L’avantage de cette technique : elle est définitive ! Un soulagement donc, a priori sans effets néfastes.
Mais, selon l’Anses, cette technique pourrait aussi avoir des effets plus graves et davantage sur le long terme. Il s’agit de troubles de la pigmentation, de lésions oculaires et de potentiels retards de diagnostics de cancers de la peau.
Dans certains cas, l’épilation définitive est déconseillée
Pour limiter – voire même éviter – ces effets secondaires, l’Anses rappelle les contre-indications de l’épilation à la lumière pulsée. Cette technique est déconseillée pour les patients présentant une anomalie ou maladie cutanée, des couleurs de peau ou natures du poil incompatibles comme les albinos ou les poils dépigmentés, ceux prenant des médicaments photo-sensibilisants et anticoagulants, après avoir été exposé, pré ou post épilation, aux UV naturels ou artificiels, en cas de grossesse, d’allaitement et de prise de traitements hormonaux susceptibles de modifier la pilosité ainsi que pour les personnes de moins de 15 ans.
L’Anses appelle à des formations préalables à l’utilisation de cette technique
« Le fonctionnement et les principes d’interaction avec la peau peuvent être méconnus ou mal compris par certains professionnels et par les particuliers, explique Rémi Poirier, coordinateur de l’expertise à l’Anses. Il est donc nécessaire de mieux encadrer le marché des appareils et l’utilisation de cette technologie pour en limiter les effets indésirables ». Selon un arrêté de 1962, l’épilation à la lumière pulsée doit être réalisée par médecin. Mais beaucoup de salons d’esthétiques utilisent ces appareils, sans avoir de formation médicale. « Il n’existe à ce jour aucune obligation en la matière, c’est pourquoi l’Agence recommande la construction d’un référentiel de formation spécifique à l’utilisation des appareils », précise Rémi Poirier.
Une nouvelle réglementation pour ces dispositifs
Jusqu’à présent, d’après les informations de Guide entreprise, il n’y avait aucune réglementation spécifique pour les appareils d’épilation à la lumière pulsée. Mais, depuis le 26 mai 2021, le nouveau règlement européen relatif aux dispositifs médicaux couvre également les dispositifs esthétiques qui n’ont pas de finalité médicale.
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