L’Institut national du cancer (Inca) vient de publier ce jeudi 26 septembre, son panorama 2024. Ce document montre l’évolution du nombre de cas et des types de cancer en France. Et d’après celui-ci, certains cas de cancer progressent chez les femmes tandis que d’autres diminuent chez les hommes.

Hausse « préoccupante » des cas de cancer du poumon et du pancréas chez les femmes

Dans son panorama 2024, l’Inca indique que la mortalité liée au cancer diminue, notamment chez les hommes mais pointe du doigt une inquiétante augmentation des cas de cancer du poumon et du pancréas chez les femmes.

433 000 cas nouveaux cas estimés en 2023

En France, le cancer est responsable de plus de 162 400 morts chaque année. Cette maladie grave est la première cause de décès chez les hommes tandis qu’il en est la deuxième chez les femmes après les maladies cardio-vasculaires. Ces 20 dernières années, l’incidence des cancers a augmenté de manière significative, sous l’effet de la hausse de la population, du vieillissement et des risques liés au mode de vie. En 2023, cela a dépassé les 433 000 nouveaux cas estimés selon l’Inca. Les cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate (59 885 cas), du poumon (33 438 cas) et du côlon-rectum (26 212 cas) chez les hommes. Chez les femmes, ce sont les cancers du sein (61 214 cas), du colorectal (21 370 cas) et du poumon (19 339 cas).

Cancer du poumon et du pancréas : « augmentation préoccupante » chez les femmes

Toujours d’après le panorama de l’Inca, on observe également une disparité selon les sexes qui s’avère frappante. Chez les hommes, les trois cancers les plus fréquents tendent à se stabiliser voire à diminuer. Une situation « plutôt encourageante » en raison de « diagnostics plus précoces et à d’avancées thérapeutiques importantes parmi les cancers les plus fréquents ». Par contre chez les femmes, les cancers du poumon et du pancréas connaissent « une augmentation préoccupante ». Selon l’Inca, entre 2010 et 2023, le taux d’incidence du cancer du poumon chez les femmes a augmenté de 4,3% par an et celui du pancréas de 2,1% par an. La principale cause de cette évolution est la consommation de tabac, « débutée dans les années 1970/80 chez les femmes » et qui est plus tardive que chez les hommes.

L’importance de la prévention et du dépistage

Si les nouveaux cas sont plus nombreux, ils sont toutefois mieux soignés. Au fil des années, la mortalité liée au cancer a globalement diminué grâce à des détections plus précoces et à des progrès des traitements. La survie face à de nombreux cancers dont ceux de la prostate, du mélanome cutané et du sein s’est notamment améliorée grâce aux progrès scientifiques. Par contre, les cancers du poumon, du pancréas et du foie sont les plus meurtriers et d’un pronostic très défavorable. D’où l’importance, selon l’Inca, de faire progresser la prévention des facteurs de risques évitables de cancers et les dépistages. Ce sont « les deux armes essentielles dans la lutte contre la maladie », réaffirme l’institut.