Depuis maintenant deux ans et demi, le masque fait partie de notre quotidien. Bien que récemment, le gouvernement a levé cette obligation, certains préfèrent quand même garder leurs précautions, surtout dans un contexte de recrudescence des cas de Covid et à l’approche des élections. Il existe pourtant différents types de masque et si les modèles en pharmacies sont fabriqués industriellement, les masques dits grand public, eux, peuvent être fabriqué par soi-même. D’autant plus quand on sait qu’il faut en changer tous les 4 heures. Quelles sont donc les normes à respecter si on veut fabriquer un masque ? Quid des matériels à acheter ? Quelle forme adopter ? Guide entreprise donne toutes les réponses.

Pourquoi utilise-t-on un masque ?

Alors oui on le sait que trop bien que le port du masque, tout comme le pass sanitaire, est essentiel pour se protéger des virus, notamment du Covid qui semble s’installer parmi nous. Mais concrètement, quelles sont les raisons qui affirment son efficacité ? Comment fonctionne un masque dans cet optique de protection contre les virus ?

Le masque est-il réellement efficace pour se protéger des virus ?

Selon une étude, si 80% de la population respecte le port du masque avec la distanciation, le taux de transmission serait considérablement réduit. Pour cause, le masque permet de se protéger, de protéger les autres et surtout de ne pas émettre des particules virales infectieuses dans l’air. Donc concrètement, la bouche et le nez, via la parole et la respiration, émettent des gouttelettes. Le masque permet de bloquer cela grâce à des mécanismes de blocage aussi bien mécaniques qu’électrostatiques. Cela est notamment possible grâce aux compositions du masque en question. Mais il fonctionne aussi dans le sens inverse. Il filtre également l’air qu’on respire.

Comment mettre le masque ?

Il y a une façon de mettre le masque pour s’assurer qu’il remplisse bien son rôle. Celle-ci se traduit en deux étapes distinctes dont la première relève surtout de règles d’hygiène. Aussi,

  • Avant de le mettre : il faudra se laver les mains soit avec de l’eau et du savon soit avec de la solution hydroalcoolique. Ensuite, bien vérifier que le masque est bien intact, sans aucun trou ni dégradation. Il faudra ensuite le porter sur une peau nue et ne jamais le modifier.
  • La manière de le mettre : ne jamais tenir le masque en dehors des lanières élastiques et les placer derrière les oreilles. Ce n’est seulement quand le masque se trouve au niveau de votre bouche qu’il faudra l’ajuster pour recouvrir le nez et le menton.

Comment porter son masque ?

Porter le masque demande de la discipline pour que vos efforts ne soient pas vains. Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois que vous le touchez, vous risquez déjà de le contaminer. Par conséquent, quand vous le porter, éviter à tout prix de le toucher ou de le déplacer. Ce n’est pas non plus correct de le descendre en dessous de votre nez, sur votre menton ou bien sur le front. Après l’avoir porté durant 4h, il est recommandé de le changer. C’est aussi le cas après avoir mangé ou bu, si le masque est endommagé, s’il ne tient plus, s’il s’humidifie ou bien s’il devient difficile de respirer avec.

Comment fabriquer un masque en tissu ?

Au vu de toutes ces recommandations, on se demande s’il est encore possible de fabriquer son propre masque. La réponse est oui à condition quand même de respecter les normes établis notamment par l’Afnor ou Association française de normalisation.

Quelles sont les normes ?

Pour fabriquer son masque en tissu, il faudra se référer à la norme AFNOR Spec S76-001. Il s’agit d’un guide d’exigences minimales, de méthodes d’essais, de confection et d’usage de masques barrières. Le dispositif est essentiellement destiné au grand public et ne s’applique aucunement aux personnels de santé, qui eux, doivent obligatoirement porter le masque de type FFP2. La norme Spec S76-001 présente plusieurs exigences, dont les dimensions du masque barrière, ses conditions d’emballage, les matériaux à utiliser, le nettoyage et le séchage, le jeu de brides (sa capacité à se mettre en place sur la tête) ou encore la résistance respiratoire.

Pour les dimensions par exemple, il faudra :

  • Distance bigoniale : 132.5 – 144.5 mm
  • Longueur menton-sellion : 123 – 135 mm
  • Distance interpupillaire : 65 – 71 mm
  • Arc bitragus-gnathion : 295 – 315 mm

Quels sont les matériels à utiliser ?

Les matériaux à utiliser pour fabriquer un masque FFP2 figurent parmi les exigences à respecter. Ils doivent notamment résister à l’usure tout au long du temps indiqué par le fabricant. Pour le cas des masques en tissu, ceux qui sont conformes à la perméabilité de l’air dépression et à la protection aux projections exigées sont les cotons et la viscose pour le non-tissé. Il est possible de se renseigner sur ce lien pour connaître tous les détails de ces exigences.

Dans de termes plus simples, fabriquer son masque soi-même va demander :

  • Des tissus 100% coton trame serrée de type toile à drap, popeline ou encore toile de coton
  • Elastique plat de 4 mm de large soit 26 cm X 2 pour un adulte et 23 cm X 2 pour un masque pour enfant
  • Et un fil à coudre

Une petite précision par rapport au tissu de confection, selon une étude, une masque barrière fait maison serait davantage efficace si on le fabriquait avec plusieurs matières en même temps. Donc un plus du coton à tissage serré, il faudra assembler deux couches d’autres matières. Cela peut être du mousseline polyester-spandex, du la soie, de la flanelle et même du jean.

Quid des étapes de fabrication ?

Quant à la fabrication proprement dite du masque en tissu, c’est plus ou moins facile si vous êtes déjà un.e couturier.e dans l’âme. Mais pour ne pas se tromper, il faut commencer par télécharger le patron du masque barrière sur le site de l’Afnor.

  • Une fois le patron en votre possession, découper deux rectangles pour l’extérieur et l’intérieur. Leurs dimensions doivent être de 22cm par 17cm.
  • Epingler ensuite les deux tissus l’un sur l’autre
  • Plier un ourlet d’exactement un centimètre sur les longueurs après avoir fait un zigzag
  • Refaire la même opération sur la largeur mais cette fois-ci en faisant deux plis
  • Pour positionner les élastiques, rabattre un ourlet sur les côtés tout en maintenant avec des épingles
  • Fixer le tout par une couture