En mangeant ou en buvant assez brusquement, en fumant ou en mâchant des chewing-gums, vous pouvez absorber involontairement de l’air dans votre système digestif. Ce trouble s’appelle l’aérophagie. En norme, l’être humain produit entre 5 à 6 litres d’air par jour au niveau de ses intestins. Une surproduction de gaz dans l’organisme peut entraîner un inconfort digestif, et même des douleurs parfois intenses. Ces atteintes peuvent être déplaisantes et rendre mal à l’aise. D’autant plus que les symptômes se concèdent par des ballonnements, des éructations et des flatulences. Cela se produit chaque fois que de l’air est ingérée dans l’estomac et à chaque accumulation de gaz intestinaux. On vous donne quelques réponses pour y remédier.
Ballonnements : quels astuces et aliments à privilégier ?
Si l’air qui pénètre dans les viscères ne s’écarte pas, ils s’entassent et provoquent par conséquent des maux. Vient alors cette sensation de ventre gonflé. Bien que les flatulences (les pets) permettent d’évacuer tous ces gaz, le problème est souvent de lâcher un « pet » en bonne société alors que c’est le meilleur moyen de le faire dégonfler. Il existe bien évidemment des solutions pour évacuer les gaz intestinaux et prévenir un excès.
Les gestes à adopter au quotidien
En crises d’aérophagie, certains réflexes au quotidien permettent d’esquiver une surproduction de gaz dans le ventre. Pour cela, il est nécessaire d’éviter tous les gestes qui fait avaler de l’air, comme sucer son pouce, pour les enfants, mâcher des chewing-gums, manger rapidement, parler en mangeant, consommer des boissons gazeuses, consommer des aliments fermentés, consommer trop de féculents. Il est nécessaire de prendre en compte le stress : gérer le stress pour alléger le cerveau. C’est un élément de risque important, qui peut provoquer des crises d’aérophagie. D’après Alexia Jadot : « Nos intestins sont notre deuxième cerveau ! C’est pourquoi, le stress a un effet direct sur notre système digestif… ». Tout ce qui peut participer à évacuer le stress est recommandé comme la méditation de pleine conscience, sophrologie, yoga, huiles essentielles anti-stress, comme l’huile essentielle de Lavande vraie ou encore l’huile essentielle de Camomille noble. La pratique régulière d’une activité physique est une bonne chose contre les crises d’aérophagie : pratiquer régulièrement du sport peut faciliter l’évacuation du tube digestif.
Pour vider son ventre de gaz, il faut aussi entamer des activités physiques fréquemment dans la semaine. Cela permet de soutenir le transit intestinal.
Une bonne alimentation
Pour ce qui est de l’alimentation, l’idéal est de consommer des aliments riches en fibres. Privilégiez plutôt les fibres insolubles qui permettent d’amoindrir les ballonnements (dans les noix, les amandes, les fruits et légumes, les graines de lin…). Soyez vigilants aux produits laitiers tels que le lait et le yaourt, qui peuvent encourager des ballonnements chez certaines personnes. Sectionner l’alimentation au quotidien peut être également une bonne idée. Il est aussi recommandé de choisir des fruits mûrs et pelés et opter pour les céréales complètes (riz, pain, pâtes) avec des légumes qui favorisent leur digestibilité. Composer des menus variés en mélangeant différentes familles d’ingrédients, mais en petites portions.
Il est aussi conseillé de boire de la tisane de fenouil, anis vert, carvi ou le cumin sont carminatives. Elles aident à déloger l’air assemblé dans les intestins tout en diminuant les douleurs. Les tisanes de thym, de romarin, d’anis vert, de mélisse, de menthe poivrée, ou encore de camomille sont recommandées de façon classique, consommer de petites quantités d’eau toute au long de la journée, des eaux riches en bicarbonate.
Des exercices physiques pour l’évacuation des gaz
Des positions pour évacuer les gaz intestinaux et vider le ventre peuvent être faites. Se mettre à quatre pattes sur le sol, avec les pieds joints (vos gros orteils doivent se toucher), s’asseoir sur les talons, avec les genoux écartés de la largeur des hanches, expirer et poser la poitrine entre les cuisses et enfin mettre les mains sur le sol en les étirant droit devant. Maintenir cette position de 30 secondes à 3 minutes. Une autre position efficace, la pince, une posture assise et pliée en avant. Elle est aussi connue sous le nom de l’étirement de l’Ouest ou posture de la tête aux genoux. Il suffit d’étirer le haut du corps vers les chevilles, l’inévitable va se produire : tout l’air coincé dans l’intestins est débusqué.
Quelles sont les remèdes en cas de crise d’aérophagie ?
Le bicarbonate de soude
Le bicarbonate de soude est un produit naturel, qui va s’exécuter sur les remontées acides et va faciliter la digestion. En réduisant les ballonnements, le bicarbonate de soude peut donc être intéressant pour les personnes qui font de l’aérophagie.
Pour consommer du bicarbonate de soude, il est nécessaire de mettre une cuillère à café de bicarbonate dans un verre d’eau, boire la préparation obtenue 15 minutes avant un repas en prévention, ou 15 minutes après un repas en cas de ballonnement. En cas d’insuffisance rénale ou insuffisance cardiaque, le bicarbonate de soude n’est pas recommandé.
Le charbon actif
Le charbon actif est une solution qui marche en cas d’aérophagie : il est capable de stabiliser jusqu’à 100 fois son volume en gaz.
Pour la posologie : prendre 500 mg à 1 g de charbon actif sous forme de gélules, 3 à 4 fois par jour.
Le charbon actif est une solution très agissante contre une surproduction de gaz, il est important de savoir qu’il immobilise tout ce qu’il trouve dans le corps. Il est capable d’absorber les gaz dans le ventre et les toxines produits lors de la digestion et de les émigrer par l’intestin. Cette solution est très efficace pour réduire l’inconfort digestif.
Les infusions
Incontournable, les infusions de fenouil, dont l’usage pour alléger les ballonnements et les lourdeurs est reconnu par l’Agence européenne du médicament et l’OMS, sans oublier la coriandre, le cumin, l’anis vert ou encore la badiane (anis étoilé).
Ces plantes sont bien supportées et s’usent de manière ponctuelle en tisane ou, si les symptômes perdurent, en cure de 10 à 15 jours. Il faut faire attention au fenouil qui, en raison d’une faible action ostrogénique, doit être évité à doses sérieuses ou prolongées en cas de cancer hormono¬dépendant (sein). Si besoin, il peut être pris avec du charbon.
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