Sur l’ensemble du territoire de l’Hexagone, un logement sur dix est une résidence secondaire. Cette dernière constitue un problème de plus qui accentue la crise du logement. C’est pourquoi, certains élus dans les communes touchées par cette crise, notamment les communes touristiques ont décidé d’appliquer la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.

Crise du logement : les maires appliquent la surtaxe sur les résidences secondaires

Dans un rapport de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), une hausse significative a été observée dans le nombre de communes ayant décidé de majorer la taxe sur les résidences secondaires.

Crise du logement : 1 461 communes appliquent la surtaxe en 2024

Bien que la taxe d’habitation ait été supprimée sur les résidences principales en 2023, elle existe toujours pour les résidences secondaires. D’autant plus que ces dernières tendent à se multiplier au détriment des locaux qui peinent à trouver où se loger, surtout dans les communes touristiques. Dans les communes touchées par la crise de logement, surtaxer les résidences secondaires est la solution adéquate selon les maires. Et cette année, le nombre des communes ayant instauré une majoration de la taxe d’habitation a nettement augmenté. Elles étaient 308 l’an dernier contre 1.614 en 2024, selon le rapport de la DGFiP. La part des communes appliquant cette surtaxe passe alors de 27 à 39%. L’objectif étant de lutter contre la tension immobilière mais également de faire rentrer de l’argent dans les caisses des communes.

Une majoration maximale de 60% pour la moitié des communes

Parmi les 1.461 communes qui ont instauré cette majoration allant de 5 à 60%, plus d’un tiers, soit 37% (539 communes) ont décidé d’appliquer la majoration maximale de 60%. C’est notamment le cas à Divonne-les-Bains (Ain), Roquefort-les-Pains (Alpes-maritimes), l’Ile d’Aix (Charente-maritime) ou encore Concarneau (Finistère). 25% d’entre elles ont par contre opté pour une surtaxe de 20% ou moins. Toutefois, le taux de majoration moyen est de 40%. Les régions Auvergne-Rhônes-Aples, Provence-Aples-Côte d’Azur et Occitanie concentrent le plus grand nombre de communes ayant appliqué cette surtaxe, totalisant 780 communes. Le reste se situe plutôt sur la côte Atlantique et dans la région parisienne. Mais c’est surtout dans l’ouest du pays que la majoration est plus fréquente comme en Bretagne (75% des communes éligibles), en Pays de la Loire (58%) et en Nouvelle Aquitaine (58%).

La surtaxe sur les résidences secondaires pour le logement durable

Cette majoration est une pilule bien dure à avaler pour les propriétaires de résidences secondaires. Cependant elle permet d’améliorer les recettes fiscales des communes. Elle permet également de libérer des logements pour les résidents. En effet, la plupart de ces résidences secondaires ne sont ni mises à la location saisonnière ni à la location à l’année, en plus de n’être occupées qu’une petite partie de l’année. Pour Xavier Roseren, député de la 6è circonscription de la Haute-Savoie, il ne s’agit pas de renflouer les caisses des communes mais de financer le logement durable. « Les bénéfices pour les communes visent à mener à bien des projets en faveur du logement à l’année. Chaque petite victoire est bonne à prendre et le combat continue », a-t-il publié dans un tweet sur X en juillet dernier.