Emmanuel Macron se démultiplie pour éviter la guerre en Ukraine, un pari risqué avant la présidentielle face à des candidats qui l’accusent de « politique spectacle » et un Poutine qui « ne respecte pas la parole donnée ». La séquence de ces actualités internationales a été marquée par des signes positifs avec l’annonce lundi matin d’un accord de principe pour un sommet Poutine-Biden à l’initiative d’Emmanuel Macron. Vladimir Poutine « n’a pas respecté la parole donnée » à Emmanuel Macron, a dénoncé Paris.

La crise ukrainienne : prise de risque

Depuis près d’un mois, l’Élysée, rompant avec ses habitudes, communique en temps réel sur la succession des échanges du président en organisant des compte-rendus détaillés avec les conseillers diplomatiques auxquels sont conviés plus de 200 journalistes français et étrangers. Le volontarisme déployé par Emmanuel Macron est mis en avant. « Le président a beaucoup d’énergie positive. » Publiquement, Emmanuel Macron s’est montré prudent, affirmant à plusieurs reprises n’être pas sûr de réussir mais que son devoir était d’essayer.

Ce risque, le président l’a déjà pris à plusieurs reprises depuis le début du quinquennat, notamment en s’engageant comme médiateur au Liban, en Libye, dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ou sur le dossier iranien, souvent sans être payé de retour.

« Rien de concret »

« On est dans la politique spectacle que le président de la République adore […] Il n’y a aucun résultat concret. Cela se joue entre les États-Unis et la Russie », a cinglé lundi Thierry Mariani, porte-parole de Marine Le Pen (RN). La candidate à la présidentielle assurait ce mardi 22 février que le chef de l’État avait « fait de la communication » dans ses pourparlers avec Vladimir Poutine. « Le chef de l’État a été « roulé dans la farine » par son homologue russe », avait également dénoncé Valérie Pécresse après la rencontre Macron-Poutine au Kremlin.

Au centre de l’attention

Ces critiques sont jugées indignes par la majorité qui loue un président prenant « tous les risques jusqu’à la dernière minute pour pouvoir éviter un conflit armé », selon le délégué général de LREM Stanislas Guerini. Selon lui, le risque politique n’est pas très élevé car, quoiqu’il arrive, Emmanuel Macron « sera crédité » d’avoir essayé.