L’administration fiscale durcit le ton face à la montée en puissance des meublés de tourisme, notamment via Airbnb. Ces locations, souvent plus lucratives que les locations classiques, échappent parfois aux règles fiscales. De plus en plus de communes et de législateurs veulent désormais mieux encadrer cette activité.
Meublés de tourisme : nouvelles restrictions fiscales pour les propriétaires en 2025
Dès 2025, les propriétaires de Airnb devront composer avec un régime fiscal plus strict. Cela se manifestera par une réduction des abattements, des obligations déclaratives renforcées ainsi que des contrôles accrus. L’objectif est de limiter les abus et de rééquilibrer le marché locatif face à la crise du logement.
Nouvelles règles fiscales pour les meublés de tourisme en 2025
À partir de cette année, la fiscalité des meublés de tourisme, comme ceux loués sur Airbnb ou Abritel, connaîtra un sérieux tour de vis. Le gouvernement souhaite limiter les effets de la location touristique sur le marché immobilier, notamment dans les zones tendues. Les abattements forfaitaires pour le régime micro-BIC seront réduits de 71 % à 50 % pour les meublés classés, et à 30 % pour les non classés, rendant la location saisonnière moins avantageuse fiscalement. En parallèle, les obligations de déclaration s’alourdissent, avec une meilleure coordination entre les plateformes, les municipalités et l’administration fiscale. L’objectif est d’abord est de lutter contre les abus, ensuite de rééquilibrer l’offre locative au profit des résidences principales. Cette réforme suscite déjà des réactions vives chez les propriétaires, qui devront repenser leur stratégie locative dans un cadre plus contraignant.
Restrictions sur la durée et la qualité des logements loués
Encore cette année, les locations de meublés de tourisme seront encadrées par des règles plus strictes. Cela, non seulement sur le plan fiscal, mais aussi en matière de durée et de qualité des logements proposés. Dans les communes dites « en zone tendue », les mairies pourront désormais limiter le nombre de jours de location par an voire imposer des autorisations spécifiques. Par ailleurs, la qualité des logements sera davantage scrutée. Les plateformes devront s’assurer que les hébergements proposés répondent à des critères de décence et de sécurité, sous peine de sanctions. Ces mesures visent à lutter contre la transformation massive de logements en hébergements touristiques. Ils réduisent l’offre locative classique et accentuent les tensions immobilières locales. L’enjeu est donc d’encadrer davantage les logements de type Airbnb tout en préservant l’accès au logement pour les résidents permanents.
Conséquences pour les propriétaires et alternatives possibles
Les nouvelles restrictions fiscales et réglementaires sur les meublés de tourisme cette année risquent de bouleverser les habitudes des propriétaires. Beaucoup devront faire face à une fiscalité moins avantageuse. Cela s’exprimera par la fin de certains régimes simplifiés et une imposition plus proche de celle des locations classiques.
À cela s’ajoute la limitation du nombre de jours de location et les contraintes administratives renforcées. Ceci pourrait réduire la rentabilité de ce type d’investissement. Face à ces évolutions, certains envisagent de repasser en location longue durée, plus stable mais moins lucrative. D’autres se tournent vers la location meublée pour étudiants ou saisonniers, ou investissent dans des résidences de services (étudiantes, seniors). Enfin, certains préfèrent vendre leur bien pour réinvestir ailleurs. Ces changements appellent les propriétaires à repenser leur stratégie locative en s’adaptant à un cadre plus encadré et orienté vers un équilibre entre tourisme et logement durable.
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