C’est le rêve de toute entreprise. Faire des résultats records. C’est ce qu’a réalisé le groupe automobile Stellantis. Né de la fusion entre Peugeot-Citroën et Fiat Chrysler en 2021, il a réussi un coup de maître en 2023. En effet, le groupe a généré un bénéfice net de 18,6 milliards d’euros. Un bilan en hausse de 11% par rapport à l’année précédente. Fort de cette performance, le groupe a décidé de redistribuer 1,9 milliard d’euros à ses salariés sous forme de participation et d’intéressement. Comment cela va-t-il être distribué ? Qu’en pensent les salariés ?

Stellantis : des résultats financiers exceptionnels en 2023

Depuis la fusion, l’entreprise affiche des chiffres incroyables. En 2022, il a vendu 6,1 millions de voitures dans le monde et l’année suivante a encore été plus fructueuse. En effet, ce résultat est monté à 6,4 millions. Cela représente en matière de chiffre d’affaires, 189,5 milliards d’euros. Là encore, le bilan est en hausse de 6% en seulement un an. Grâce à cet exploit, il redevient le quatrième constructeur automobile mondial. Une place qu’il partage avec l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

La prime versée aux salariés de Stellantis

S’il est une chose que Stellantis a compris, c’est que les résultats qu’il a enregistrés en 2023 n’aurait pas pu se réaliser sans ses salariés. Raison pour laquelle le DG du groupe, Carlos Tavares, a annoncé le 15 février 2024 que le groupe allait leur verser 1,9 milliards d’euros. Cette redistribution se fera sous forme de participation et d’intéressement. En France, cela se traduit par une prime de 4 100 euros pour tous les salariés, ce qui correspond à plus de 2,5 mois de salaire net pour les premiers niveaux de rémunération.

Il faut savoir que le montant variera selon les niveaux. Par conséquent, certains peuvent avoir dans les 5 918 euros. Selon Carlos Tavares, cette prime de performance et d’intéressement est « tout à fait correct ». Par rapport aux autres groupes automobiles, cette prime est conséquente. Si on prend l’exemple de Renault, il verse une prime de 1 000 euros à ses salariés en France. Volkswagen, pour sa part, en a versé 4 900 euros à ses employés en Allemagne. A noter que le groupe Stellantis a actuellement 242 000 salariés dans le monde.

Pourquoi verser autant de prime d’intéressement ?

« Ils ont été remarquables et je tiens ici à les remercier et à les féliciter chaleureusement ». Voilà la première raison de cette prime. Il veut témoigner sa reconnaissance aux salariés et aux efforts qu’ils ont fournis. Mais il n’y a pas que ça. C’est également une manière e les inciter à être fidèle au groupe. En parallèle, le groupe essaie d’améliorer le pouvoir d’achat et la qualité de vie de ses salariés. Il ne faut pas non plus oublier que tout cela œuvre vers un objectif principal : devenir le leader mondial de la mobilité durable. Plus ses salariés sont investis, plus les chances d’atteindre des résultats encore meilleur sont grandes. La compétitivité du groupe est donc maintenue.

Qu’est-ce que les salariés en pensent ?

Si pour ceux qui ne travaillent pas au sein du groupe, le montant de ces primes semble être un « cadeau ». Pour les salariés, ce ne sont que des « miettes ». Après avoir reçu le mail leur informant qu’ils auront une prime de 4 100 euros brut minimum, et ce, par salarié, beaucoup n’ont pas sauté de joie. Pour cause, certains pensent que plus le groupe gagne, et moins les salariés en reçoivent. Pour confirmer leur dire, ils ont précisé qu’en 2023, ils ont reçu 200 euros de plus en prime alors que les résultats 2022 étaient moins bonnes que ceux de 2023.

A savoir que les actionnaires du groupe recevront aussi leur part. Pour eux, ce sera autour de 7,7 milliards d’euros. Ce montant sera redistribué sous forme de dividendes ou rachat d’action. Le groupe a tenu à expliquer d’ailleurs que « les mécanismes de redistribution des salariés et des actionnaires ne sont pas les mêmes ».