Depuis plusieurs semaines, les contaminations s’enchaînent. Au point que ce mardi 25 janvier, Jean-François Delfraissy, président du Conseil Scientifique, estime que près d’un Français sur trois soit contaminé par la vague Omicron.
Alors pourquoi certaines personnes résistent-t-elles à cette vague déferlante ? Sont-elles moins vulnérables ? Ont-elles une immunité plus performante ? Plusieurs études scientifiques ont leur théorie.
Covid : votre groupe sanguin, serait-il déterminant ?
Une étude relayée par l’Inserm estime notamment que les personnes issues du groupe O seraient moins impactées que des groupes A et AB. Une étude canadienne parue dans Blood Advance a ainsi démontré que les patients de groupe A et AB étaient plus susceptibles de rester longtemps en réanimation ou d’avoir recours à la ventilation mécanique que les autres groupes. En France, une étude parue dans le Journal of Clinical Medicine a aussi souligné que le fait d’appartenir au groupe A était le facteur prédictif de mortalité le plus significatif. « Par ailleurs, une étude italienne a montré que chez des patients plus jeunes atteints d’une forme grave de Covid et ayant des antécédents d’hypertension, le risque de décès était trois fois plus élevé chez les non O que chez les O. De tels résultats devront être confirmés par des études s’appuyant sur de plus larges échantillons de patients », rapporte encore l’Inserm.
Covid : votre dernier rhume, vous a-t-il protégé ?
Une étude menée par des scientifiques de l’Université de Glasgow et publiée dans le Journal of Infectious Diseases suggère que les rhinovirus responsables du rhume pourraient bloquer la réplication du Sars-CoV-2.
Les victimes du rhume développeraient des lymphocytes T protectrices
En comparant les données de 52 personnes exposées au virus, les chercheurs ont ainsi pu observer que les risques de contracter le virus étaient moins élevés chez les personnes qui avaient auparavant attrapé un rhume, dont la trace restait visible dans certaines cellules de l’organisme. À titre de précision, les 52 personnes vivaient sous le même toit qu’une personne testée positive à la Covid-19. Ces cellules perdurent dans le temps, contrairement aux anticorps produits par l’organisme pour lutter contre la Covid-19 qui peuvent diminuer quelques semaines après l’infection.
Covid : et si la grippe pouvait nous protéger ?
La grippe pourrait aussi nous préserver. Même s’ils ne font pas partie de la famille, les virus partagent certains marqueurs, certaines molécules. Avoir la grippe, ça veut dire que notre système immunitaire a combattu et a gardé en mémoire un virus. Donc il peut y avoir ici un autre facteur d’explication.
Immunité : tout peut se jouer lors de vos premières années de vie
Certes, nous ne sommes pas tous égaux face aux virus. Si la génétique n’explique pas tout, Noushin Mossadegh-Keller estime toutefois que les inégalités immunitaires peuvent prendre effet dans les premières années de vie. » Les trois premières années sont un peu compliquées parce qu’ils sont souvent malades, mais après, ils ont une immunité beaucoup plus robuste ».
Covid : et si trop d’hygiène était nocif ?
L’hygiène peut aussi expliquer la résistance de certains face à la Covid-19. On dit que le système immunitaire se développe après la naissance d’une personne. Si c’est le cas, l’immunité va se mettre en place progressivement.
« Notre immunité n’est plus assez challengée »
» Si le port du masque et le lavage des mains permettent d’éviter au virus de se propager notamment lorsqu’on est porteur sain, il est important que notre système immunitaire soit confronté au monde extérieur bactérien et viral ». Même si vous êtes vacciné, ils restent le moyen le plus sûr d’échapper à la Covid.
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