On a recensé plus de 40 000 cas déclarés de Monkeypox dans plus d’une centaine de pays par l’OMS et plus de 3 000 cas en France. Le Monkeypox prend de plus en plus de l’ampleur pour être qualifiée de pandémie. Guide entreprise revient sur les différents scénarios qui pourraient avoir lieu avec cette maladie.

Les éventuelles modes de transmissions du Monkeypox

Afin de cerner les caractéristiques du Monkeypox, appelé aussi variole du singe, une étude a été menée. Cette dernière a été prise en charge par les équipes des services de maladies infectieuses et tropicales, dermatologie, urgences et virologie de l’hôpital Bichat-Claude-Bernard, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université paris Cité. Le résultat a été publiée le 23 août dans la revue Clinical Microbiologie and Infectional.

Pandémie de Monkeypox : le profil des contaminés

L’étude menée portait sur 264 patients déclarés positifs au Monkeypox entre le 21 mai et le 5 juillet. Par conséquent, 95% sont des hommes gays multipartenaires et 42% sont des personnes ayant pratiqué le chemsex, combinaison de sexe et de prises de drogue. Parmi eux, 29% vivaient avec le VIH et 71% prenaient une prophylaxie pré-exposition en prévention de l’infection par le VIH. Cette situation est également constatée dans tous les pays où le virus circule actuellement. Par ailleurs, seuls 47% des personnes positives ont réussi à affirmer avoir été en contact avec des cas confirmés de Monkeypox. Ce contact étant surtout de nature sexuelle. Loin d’être stigmatisant, cette réalité a permis d’identifier les personnes les plus exposées au virus.

Les symptômes du Monkeypox

D’après l’étude publiée le 23 août, la gravité des symptômes de cette maladie a été sous-évaluée. Avec 6% des personnes contaminées qui sont uniquement des hommes adultes non immunodéprimés hospitalisées, plusieurs symptômes ont été rapportés. Entre autres, de la fièvre, de la fatigue, des infections cutanées notamment des cellulites et des panaris ainsi que des lésions anales et périanales souvent très douloureuses.

Par ailleurs, la vaccination reste la meilleure protection surtout pour les personnes exposées. Ouverte en mi-juillet pour la France, le taux de vaccination reste faible. A ce jour, 50 000 personnes à risque ont reçu une injection contre 250 000 personnes cibles au total. De plus, la protection et l’efficacité que confèrent le vaccin après chaque dose reste encore à déterminer.

Pandémie de Monkeypox : les scénarios de transmission

Toujours d’après cette étude française, plusieurs scénarios ont été envisagés sur le comportement du virus :

  • Un virus se comportant comme une IST. Par conséquent, les chaînes de transmission resteraient à l’intérieur des communautés d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH).
  • Le Monkeypox se comporterait davantage comme la gale et se transmettrait aussi par contacts rapprochés ou échange de linge. Toutefois, la gale touche les communautés à forte promiscuité, y compris dans le milieu scolaire.
  • Une pandémie semblable au Covid-19, se transmettant par aérosol avec un démarrage au sein de la communauté HSH et avec l’apparition d’éventuels variants.
  • Le « scénario de zoonose inverse » où la maladie se transmettrait d’un animal (rongeurs, chats, chiens) à un être humain et inversement. Ces animaux deviendraient alors des réservoirs du virus qui s’installerait pour de nombreuses années.