Boris Johnson a annoncé la levée des dernières mesures restrictives en Angleterre, dans le cadre de son plan pour sortir de la phase aiguë de la crise sanitaire. L’évolution favorable de l’épidémie et la couverture vaccinale élevée le justifient, selon lui, mais certains scientifiques appellent à la prudence.

Covid-19 en Angleterre : les restrictions allégées

Vous êtes testé positif en Angleterre ? À partir de jeudi, vous ne serez plus obligé de vous isoler. Et à partir du 1er avril, les tests ne seront plus gratuits , tandis que les enfants n’auront plus comme consigne de se faire tester deux fois par semaine à l’école. Telles sont les mesures phares du plan pour « vivre avec le virus », présenté par Boris Johnson ce lundi.

Vague Omicron en très net recul

Le contexte est jugé opportun, par les dirigeants outre-Manche, pour aller plus loin. D’une part, cette vague épidémique portée par le variant Omicron est en très net recul. Moins de 50 000 cas positifs sont désormais recensés chaque jour au Royaume-Uni et environ 40 000 d’entre eux en Angleterre. Le nombre de patients Covid hospitalisés est repassé sous le seuil de 1 000, et seuls 300 d’entre eux sont sous ventilation artificielle . On est très loin du pic atteint il y a un an, avec 35 000 patients Covid à l’hôpital et près de 4 000 d’entre eux sous ventilation artificielle, alors que les contaminations ont flambé à un niveau largement inédit.

Les personnes fragiles « délibérément abandonnées » ?

Reste que certains scientifiques jugent un peu hâtif de relâcher à ce point les mesures. « L’Angleterre a un niveau de décrue épidémique beaucoup plus prononcé que celui au Danemark ou en France. Mais maintenir l’isolement de cinq jours pour les cas positifs pendant quelques semaines encore me semblerait plus sage », juge l’épidémiologiste Antoine Flahault.

Les craintes concernent surtout les personnes immunodéprimées et fragiles. Gemma Peters, directrice générale de Blood Cancer UK, a estimé que le gouvernement les avait « délibérément abandonnées ».