Propriétaire d’Avtovaz depuis 2017, le groupe Renault pourrait ainsi subir les conséquences des sanctions internationales prises contre la Russie, suite à la guerre déclenchée contre l’Ukraine.

Renault : constructeur numéro un en Russie

C’est sans doute l’entreprise française qui pourrait le plus pâtir des nouvelles sanctions internationales prises contre la Russie, qui a déclenché dans la nuit de mercredi à jeudi une guerre contre l’Ukraine.

A la Bourse de Paris de ce jeudi, l’action de l’entreprise française Renault plongeait de plus de 10% en début d’après-midi. Et pour cause, la présence du groupe français est importante: Lada est la marque numéro un en Russie, avec 21% de part de marché en 2021. Mais Renault est aussi présent avec sa propre marque et produit principalement pour le marché local des Duster, Arkana et Captur ou encore le Nissan Terrano , dans le cadre de l’alliance avec le constructeur japonais.

Russie : un marché important pour le groupe

L’an dernier, avec 482.264 unités vendues, la Russie s’est en tout cas imposée comme le deuxième marché pour Renault après la France. C’est assez proche du niveau de ventes dans l’Hexagone, 521.710 exemplaires, le premier marché de Renault et loin devant le troisième marché, l’Allemagne. Comme le rappelle L’Usine Nouvelle, Avtovaz a contribué à hauteur de 2,8 milliards d’euros au chiffre d’affaires de 46,2 milliards d’euros réalisés par le Groupe Renault l’an dernier.

Sécuriser les approvisionnements des usines locales

En cas de sanctions durcies, la principale inquiétude réside dans la fourniture de composants pour les sites industriels russes. A l’usine Avtovaz de Togliatti, 20% des pièces sont importées, un taux qui monte à 40% pour l’usine Renault de Moscou. Le groupe française explique rechercher des alternatives pour les pièces qui pourraient ne plus être livrées ou éventuellement de suspendre la production. La semaine dernière, lors de la présentation des résultats annuels, le directeur général du groupe s’était voulu rassurant, Luca De Meo précisait «suivre cela de très très près».

Selon l’agence Reuters, l’un des points cruciaux est l’approvisionnement en semi-conducteurs que Renault essaie de sécuriser en cas de nouvelles sanctions. «Nous étudions les possibilités de trouver des alternatives en cas de sanctions», expliquait mardi à Reuters Nicolas Maure, directeur général d’Avtovaz.

Reste la question financière: de possibles sanctions concernant l’accès aux marchés financiers ont été évoquées.