La question de l’inflation est un sujet qui inquiète les économistes depuis l’apparition de la crise sanitaire. Si au dernier trimestre, les activités économiques ont repris de plus belles en dépassant les espérances, la guerre en Ukraine a régressé les efforts. L’économie en a été davantage fragilisé. D’ailleurs, les marchés ne cessent de réagir à ces prévisions sur l’inflation. Pas plus tard que samedi, le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a encore fait part de ses craintes. Selon lui, la France est partie pour une « économie d’inflation durable ».

Inflation durable : Geoffroy Roux de Bézieux s’inquiète

« C’est un environnement que la plupart des chefs d’entreprise n’avaient jamais connu ». Tels ont été les mots du président du Medef. Force est de constater que ces craintes sont justifiées, car si on se réfère aux derniers chiffres de l’Insee, le constat est en effet alarmant. Selon cette institution de statistique, le niveau de l’inflation a atteint un niveau record jamais inégalé depuis novembre 1985 en avril 2022 avec 4,8%. La zone euro a même passé le cap des 7% d’inflation sur le même mois. D’ailleurs, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, confirme aussi cette dynamique inflationniste de la zone auro. Alors comment expliquer cela ?

Qu’est-ce qui explique cette inflation ?

La raison la plus évident aux yeux de tous, surtout de ceux qui ne sont pas économistes, est le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Les sanctions fusent de partout contre la Russie pour tenter de mettre fin à cette guerre et éviter par la même occasion de déclencher une Troisième Guerre mondiale. Seulement, si cette solution semble être la bonne sur le plan diplomatique, l’économie, elle, s’en trouve complètement handicapée. Embargo du pétrole russe par les Etats-Unis, interdiction d’effectuer des transactions avec la Banque centrale russe ou encore exclusion de certaines banques russes et biélorusses du système SWIFT… tout cela n’arrange pas l’économie mondiale sachant que la Russie y joue un rôle non négligeable. D’ailleurs, c’est en quelques sortes la raison pour laquelle l’Union européenne peine à trouver un consensus sur l’embargo sur le pétrole. Les Allemands ayant déjà affirmé leur opposition à cette option. Notons que les prix de l’énergie continuent leur envolée.

La Chine et sa gestion de la crise sanitaire

Hormis le conflit russo-ukrainien, il y a également la Chine et ses restrictions radicales pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19. La ville de Pékin vient de décider de mettre en place de nouvelles mesures pour freiner la propagation du variant Omicron. La Chine ne veut pas abandonner sa stratégie Zéro Covid et pourtant, cela semble mener petit à petit à sa perte économique tout comme ça ralentit l’économie mondiale. Pourtant, Xi Jinping a fait de la relance économique sa priorité. Son objectif pour 2022 est d’atteindre les 5,5% de croissance en PIB pour 2022, mais les confinements surtout à Shangaï remettent en question sa faisabilité.

Qu’est-ce qui va augmenter avec l’inflation ?

Ces hausses de prix vont toucher de plus en plus de secteurs pour ne pas dire tous les secteurs. Hormis les produits au quotidien, l’électricité ou encore les carburants, il y a aussi d’autres points qui vont subir l’inflation. On note parmi la liste le loyer, le Smic, les retraites, les aides sociales ou encore les impôts.