Une étude angevine apporte un éclairage original sur la résistance des enfants au virus. D’autres pistes, qui ne sont pas contradictoires, sont suivies. Nous essayons de donner quelques réponses sur ce fait lié au coronavirus qui intrigue tant les chercheurs.

Résistance des enfants au Covid-19 : des chercheurs ont mené une étude

Une étude, publiée en novembre 2021, par des chercheurs de l’Inserm et de l’Université d’Angers montre que les cellules de la muqueuse nasale des enfants, la porte d’entrée du virus, se défendent avec plus d’efficacité que celle des adultes.

« Tous produisent des interférons de différents types. Mais les enfants produisent plus de type Lambda 1, les adultes plus de type I », dit l’immunologue Pascale Jeannin, l’une des principales auteures de l’étude. Les interférons sont des antiviraux naturels. Ceux de type Lambda1 agissent au niveau local et protègent les cellules voisines. Ceux de type I agissent sur tout le système respiratoire et sont plus inflammatoires.

Formes moins graves du Covid-19 chez les enfants : plusieurs causes

Les chercheuses font l’hypothèse que les récepteurs commandant la production des interférons de type 1 s’altèrent avec l’âge. Elles comptent le vérifier lors d’études complémentaires, et souhaitent étendre l’analyse à « d’autres molécules de la réponse immunitaire innée moins connues ».

Pour autant, elles ne peuvent affirmer que cette découverte est le phénomène majeur protégeant les enfants.

Réactivité plus forte des cellules

De nombreuses équipes dans le monde travaillent sur le sujet. La densité moindre de récepteurs ACE2 chez les enfants, la porte d’entrée du virus dans les cellules, a souvent été mise en avant. En août, une équipe de scientifiques allemands avait mis en évidence une réactivité plus forte des cellules du système respiratoire des enfants face au virus, notamment celui du Covid-19, comme s’il était prêt à démarrer au quart de tour.